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A Tournai, une maison de repos du CPAS teste un tout nouveau fonctionnement depuis bientôt deux ans. Le principe, inspiré des pays nordiques, est de donner un maximum d'autonomie aux résidents. Les patients sont visiblement conquis.
Petit déjeuner sous forme de buffet entre 8h et 10h. Ceux qui préfèrent sont servis dans leur chambre. Une liberté qui n’a pas de prix pour les 150 résidents. "On a l’impression de se sentir comme on était chez soi", confie une résidente.
"Ma maison de repos est comme ma maison, mon chez-moi, il fait bon vivre", dit une autre résidente.
"Il y en a qui arrivent à 7h30 car il y a les lêves-tôt, puis il y a les lèves-tard qui arrivent à 9h30-9h45. C’est ça qui est génial", indique Sylvie, une animatrice.
Tous les deux mois, des groupes de travail sont également organisés, aujourd’hui, autour du jardinage.
"Avoir une activité signifiante pour eux est justement de donner envie d’avoir des projets à long ou à court terme, et que leur lieu de vie devienne un lieu d’envies", ajoute Marie-Eve Nottebart, une ergothérapeute.
André est très impliqué. Le jardinage a toujours fait partie de son quotidien. "Chez mes parents, nous avions chaque fois une bande de terrain où on faisait nos petits légumes. J’avais à ce moment-là 10-11 hommes. C’est important pour moi de poursuivre ici. J’ai toujours voulu travailler au jardin."
L’objectif est d’offrir une autonomie et une liberté totale aux résidents. Claire et Marie-José ont même pu adopter un chat il y a quelques mois. "C’est une nouvelle raison de vivre et d’essayer de continuer pour pouvoir l’accompagner encore quelques années. Il en avait besoin." "Quand on est malade, le chat le sent, il nous apporte vraiment quelque chose", nous disent les résidentes.
Les chambres sont entièrement aménagées par les résidents. Thérèse a amené des décorations et des meubles de chez elle. "Cela aide à se sentir mieux. J’ai aussi mes fleurs. Je suis comme chez moi."
Pour le personnel aussi, ce mode de fonctionnement apporte de l’épanouissement. "On a du personnel soignant qui fait la cuisine avec les résidents. On a des infirmiers qui repeignent le mur d’un couloir avec les résidents. On partage plein de choses. Autre chose que son métier", se réjouit Marie Neto, la directrice de la maison de repos.
Au total, en Wallonie, une trentaine de maisons de repos ont adhéré à ce projet.