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"Je présente mes excuses": l'ex-greffier Frédéric Janssens s'est expliqué sur les dépenses au Parlement wallon

Ce mardi 19 décembre, Frédéric Janssens, désigné à titre définitif comme greffier du parlement de Wallonie, a pris la parole pour la première fois depuis septembre 2022. Il s'est exprimé longuement devant la presse à Namur pour se défendre. "La vérité, c’est que cette fonction – contrairement à ce que j’ai pu lire – ne consiste pas à se taper la cloche 4 fois par semaine ou parcourir le monde dans des avions et des palaces. Mais avant tout et surtout à comprendre les problèmes de près de 200 personnes diverses, à trouver des solutions, à résister aux pressions au sens politiques, à dégager des équilibres, à faire preuve de pédagogie, à souvent rappeler des règles élémentaires et surtout à subir en permanence des remerciements et des critiques", a-t-il dit. 

S'il reconnaît des erreurs, Frédéric Janssens assure avoir toujours agi "dans le respect des règles" et "dans l'intérêt du Parlement wallon. Je reconnais des erreurs d'appréciation et de discernement - dans la gestion du personnel, ndlr. J'ai certainement manqué d'empathie. Ces erreurs, je les regrette, tout comme le fait que des agents aient eu à souffrir. Je suis aussi triste d'avoir été mal compris." 

Et son avocat de dénoncer une espèce de chasse aux sorcières: "Mon client a le sentiment que ce qui est sorti dans la presse aux environs du mois juillet et septembre 2022 résulte d’une volonté dont il était initiateur de supprimer ce qu’on peut qualifier de 'surpension', en tout cas de modalités de départ anticipé à la pension extrêmement favorable qui existait au sein du statut des membres du personnel du Parlement, qui aurait dû être supprimé dans le cadre d'un processus de modification de statuts et qui, au final, n'a pas été supprimé."

"Je présente mes excuses"

"Je présente mes excuses à ceux que j'ai froissés ou déçus. Mais de là à faire de moi un bouc émissaire, une victime expiatoire des uns et des autres, c'est incompréhensible et heurtant", a ajouté Frédéric Janssens en appelant "au calme et à la raison, principalement du monde politique qui m'a prestement refilé ses erreurs". "J'ai des responsabilités, je les assume mais c'est un peu simple de dire que c'est le greffier qui passait des marchés dans son coin: le Bureau a été informé et a pris des décisions à de très nombreuses reprises", a-t-il souligné.    

Pour rappel, le Bureau du parlement a proposé, le 27 octobre dernier, la démission d'office de son greffier en titre, suspendu depuis septembre 2022 dans la foulée des révélations sur les dépenses de l'assemblée. Frédéric Janssens a alors saisi la Chambre de recours qui l'a entendu jeudi passé.  

La Chambre de recours dispose de deux mois, depuis sa saisie, soit jusqu'au 13 janvier, pour rendre un avis non-contraignant au Bureau qui aura à son tour deux mois supplémentaires pour confirmer ou infirmer sa décision.

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Commentaires

3 commentaires

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  • Si il aurait été dans le privé c'était le C4 direct,pourquoi deux poids deux mesures suivant qu'on est fonctionnaire ou salarié

    Alain Schmit
     Répondre
  • des menaces !! ..avec moi ou d'autres t'aurais pris la raclée de ta vie !!

    paul leboulanger
     Répondre
  • Avec l'argent des autres :facile Mais avec une rémunération telle que la sienne pas juste ni honnête

    Philibert Bernard
     Répondre