La Belgique est devenue une plaque tournante en matière de drogue: comment expliquer ce phénomène?

Nous vous parlons souvent, et encore plus dans le contexte des dernières fusillades à Bruxelles, des trafics de drogue en Belgique. L'institut de Santé publique "Sciensano" vient justement de publier le "classement" des produits stupéfiants les plus consommés, chez nous. Que dit ce rapport, dans le détail ?

Nous y apprenons tout d'abord le podium des drogues les plus consommées : le cannabis, suivi de la cocaïne et enfin, la MDMA. 

Si on se concentre sur les tendances de consommation, le cannabis reste la drogue la plus consommée depuis des années. En revanche, sur ces 5 dernières années, il y a eu des changements : la consommation de cocaïne est en hausse alors que celle de l’héroïne est en baisse et ça se vérifie grâce... aux eaux usées. 

Selon une étude récente, Anvers mène le classement des villes où il y a le plus de cocaïne dans les eaux usées. Tarragone en Espagne est deuxième, suivie d'Amsterdam et enfin, Bruxelles en 4e position. Il y a donc 2 villes belges dans le classement européen.

Plaque tournante

On sait aussi que la Belgique est devenue une "plaque tournante" en matière de drogue, et en particulier de la cocaïne. Sait-on pour quelles raisons ?

Il y a deux raisons, comme nous l'explique notre journaliste Marwa Sebbahi sur le plateau du RTL info 19h. Premièrement, sa situation géographique, au centre de l’Europe. Il est donc plus facile de transporter la drogue vers les autres pays européens. Ensuite, le port d'Anvers étant particulièrement grand, il serait plus facile d’y faire passer de la drogue.

Pour preuve, en 2022, plus de 200 tonnes de cocaïne ont été saisies dans le port d’Anvers dans des bateaux en route vers ce port. Ces bateaux venaient principalement d’Equateur, du Panama et de la Colombie.