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La fille de Marie s'est posé des questions après une animation EVRAS: la ministre répond à son inquiétude

Ce dimanche dans "C'est pas tous les jours dimanche", le débat s'est orienté vers le sujet de l'EVRAS, l'éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle. Cette animation est désormais obligatoire en 6e primaire et en 4e secondaire. Elle a récemment créé la polémique : des écoles brûlées ou encore des manifestations.

Énormément de fausses informations courent sur le sujet. Certains parents ont peur du contenu du guide EVRAS et de ce qu'on pourrait apprendre à leurs enfants.

Dans ces animations EVRAS, la question du genre est potentiellement abordée. Avec elle, des réflexions comme le fait que l'identité de genre peut être différente de celle attribuée à la naissance.

Marie est mère d'une petite fille, qui a participé à un de ces cours en fin de primaire. La question du genre a justement été présentée aux enfants. À la suite de ce cours, la petite a posé certaines questions à sa maman qui l'ont interloquée.

"Nous étions tranquillement à deux et à un moment, elle s'est questionnée" explique la maman. La petite se disait qu'elle faisait beaucoup plus d'activités, dites masculines. "Est-ce que je ne suis pas plutôt un garçon, du coup" a-t-elle demandé à sa maman. "Je ne savais pas du tout d'où ça venait, je n'étais pas mise au courant que les cours d'EVRAS avaient commencé dans son école.

"J'étais quand même très étonnée" explique la maman. La maman est très surprise. Selon elle, ce genre d'animation "incite à se poser des questions, que l'on ne se posait pas avant".

Marie pense elle que pour des 9-10 ans, ce genre de question "n'est pas du tout à la hauteur de leur âge".

Dans le guide EVRAS, cette question vient même plus tôt que 9-10 ans, dès 5-8 ans : "Prendre conscience que l'identité de genre peut être identique ou différente […] de celle assignée à la naissance".

Lionel Rubin est chargé d'études au centre d'action laïque, il a participé à la rédaction de ce guide. Invité sur le plateau, il répond à Marie sur les incitations que peuvent créer le guide EVRAS. "Ce guide a été fait en interrogeant 400 élèves de 5 ans à 8 ans" explique-t-il.

Si le guide parle du genre, c'est parce que "certains des élèves interrogés ont eu des questionnements sur le genre". "Vous êtes susceptible, en tant que professionnel dans les écoles, d'entendre ce genre de question" explique-t-il ensuite à ce sujet. 

Pour lui, ce genre de questionnement ne donne pas forcément cours à des affirmations du type "je veux changer de genre". Les enfants arrivent plutôt avec des questions telles que "mon copain a des longs cheveux, on lui a dit que c'était une fille, est-ce vrai ?"

Bénédicte Linard, ministre de l'Enfance, rejoint Lionel Rubin sur ce questionnement qui apparaît chez les touts petits dès la maternelle. "Les questions de genre existent déjà chez les touts petits. Il y a des enfants qui sont arrivés en pleurs devant les institutrices parce qu'elles se demandant si en étant une fille, elles pouvaient quand même aller jouer au foot avec les garçons ou des garçons qui se demandent pourquoi les autres se moquent d'eux quand ils jouent avec une poupée" dit-elle.

Pour elle, l'animation EVRAS sur les questions de genre est importante aujourd'hui, car "notre société assigne des rôles aux uns et aux autres, comme le bleu pour les garçons et le rose pour les filles, et on est en train de sortir de ça". Le souci est que dans les cours de récréations, le fait que des petites filles font des activités dites masculines ou inversement "ça crée encore des moqueries, des questions".

La Ministre a tenu à rassurer les parents, elle affirme qu'avec l'arrivée de l'EVRAS a l'école, "nous ne sommes pas en train de donner un cours à des élèves pour devenir transgenre". 

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Commentaires

12 commentaires

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  • J'ai eu l'occasion de lire un résumé du texte (fait pour une école). Si certaine chose me paraissent très biens j'ai aussi ressenti une sorte de "propagande" pour les transgenres et une liberté sexuelle des jeunes enfants.

    Michel Danielle Hancart Faucon
  • Romont Emmanuel: je suis tout à fait de votre avis ! MERCI :-)

    Madeleine Michel
  • Le cauchemar des parents américains est visiblement arrivé en Belgique. C'est pour quand Madame la Ministre les spectacles des Draig Queens dans nos écoles ? Et, c'est quand les cours prévus sur les rapports sexuels concentents entre adultes et les tout petits enfants? J'espere profondément qu'on pourra dire plus tard que c'était du FAKE NEWS, mais je doute. Espérons que les complotists se tromperont au moin cette fois-ci, ce que je crains aussi.

  • C'est ça, commençons à éduquer les enfants alors qu'ils sont déjà, pour certains, passés à l'acte. Cachons leur surtout la réalité de ne répondons surtout pas à leurs questionnements. Au contraire, enfermons les dans les vieux modèles (qui eux causes des morts). Ce serait dangereux d'avoir des jeunes épanouis, capables de réfléchir et libres d'être heureux avec leur identité... C'est dingue d'avoir des gens qui pensent que cacher la vérité est une forme de protection!

    Thierry Frayer
  • En tant que professeur, nous sommes sollicité par nos élèves sur certaines questions assez personnelles car les parents ne remplissent plus leur rôles dans l'éducation de leur enfants. par contre à titre personnel , je suis contre ces animations evras à cet âge . peut etre à poartir de 13-14 ans , mais pas avant. les adolescents ont assez de mal avec leur transformations physiques .

    Romont Emmanuel
     Répondre
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