Accueil Actu Belgique Société

La plus grande faillite bancaire aux USA depuis la crise financière de 2008: y a-t-il un risque de contagion chez nous?

La faillite de la banque américaine Silicon Valley Bank, c'est la plus grande faillite bancaire aux Etats-Unis depuis la crise financière de 2008. On se souvient évidemment de cette crise qui avait débuté aux Etats-Unis. Est-ce que ce qui se passe en moment sur place, peut-être dangereux, par ricochet, chez nous ? Charlotte de Montpellier, économiste chez ING, répond à cette question.

"Pas de la même façon, en tout cas", estime l’économiste, "parce que les autorités américaines ont appris des erreurs de 2008 et ont décidé de réagir très vite, très rapidement, très fortement. Ils ont décidé de protéger tous les dépôts, donc tout l’argent qui est mis sur les comptes par les clients est protégé par le gouvernement, quelle que soit la banque. Donc, ça veut dire simplement qu’il n’y a pas de risque que les déposants se retrouvent à court d’argent, aient perdu leur argent. Cela limite très fortement le risque de contagion. Par contre, ça peut avoir un impact sur les investisseurs dans le secteur bancaire, donc les gens qui ont acheté des actions des banques par exemple, parce que ça montre simplement que la situation économique actuel est plus difficile, cela peut donc être plus risqué d’investir dans une banque et donc ceux-là, les investisseurs, peuvent voir leurs actions perdre en valeur. Ça, c’est plus ennuyant mais comme un investissement comporte toujours des risques, ils le savaient en décidant d’investir. Pour les déposants, ceux qui ont laissé de l’argent sur leur compte, là clairement les autorités ont décidé d’arrêter rapidement le problème. Donc, on peut penser qu’il n’y aura pas de contagion globale au secteur financier dans son ensemble, sur la place mondiale".

Votre conseil aux investisseurs, puisque c’est eux qui sont le plus concernés ? 

"Les investisseurs sont pour le moment, malheureusement, dans une situation où les marchés sont en difficulté, comme ils l'ont été de nombreuses fois en 2022. Mais, ça fait partie du risque qu’on court en tant qu’investisseur. Et ce qu’on peut dire, c’est que probablement, il faut attendre. La difficulté est déjà là, donc c’est tard pour vendre. Comme toujours quand on est investisseur, il ne faut pas se laisser gérer par ses émotions et attendre que l’orage passe", conseille Charlotte de Montpellier. 

 

À lire aussi

Sélectionné pour vous