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Le centre de référence contre le harcèlement scolaire croule sous les demandes et a besoin de fonds: "On voudrait pouvoir répondre à tout le monde"

5% des cas traités par le Centre spécialisé sont des faits très graves : agression sexuelle, publication de photos dénudées, suicide ou tentative de suicide de la victime.

"Dans les cas les plus lourds, il nous ait déjà arrivé de devoir hospitalisé des adolescents. Le risque de passage à l'acte était tellement important qu'il fallait prendre des mesures de sécurité", explique David Plisnier, fondateur et coordinateur du centre de référence et d'intervention harcèlement.

Seules 5 personnes travaillent au sein de la structure. Elles reçoivent les victimes et se rendent dans les écoles pour discuter avec les élèves. L’an dernier, 90% des cas ont eu une résolution positive. Quelle est la méthode utilisée pour mettre fin au harcèlement ? 

"L'idée, c'est de pouvoir dire aux autres élvèes dans la classe, même s'ils ne sont pas impliqués dans la dynamique de harcèlement, de pouvoir leur faire comprendre le message qu'ils peuvent faire attention à un copain ou à une copine", note le coordinateur.

Pour les élèves, cela signifie par exemple partager son déjeuner avec l’enfant harcelé, lui proposer de faire partie de son groupe d’amis et donc de ne plus rester neutre face au harcèlement. La méthode porte ses fruits : le centre ne peut traiter que la moitié des appels à l’aide qu’il reçoit ! Une pétition a été lancée pour obtenir plus de moyens.

"Aujourd'hui, je ne suis pas du tout certain que le service pourra encore exister par manque de financement, et le deuxième objectif, c'est de pouvoir répondre à toutes les demandes et pas seulement à quelques-unes du Hainaut".

300 000 euros par an sont nécessaires pour faire fonctionner le Centre contre le harcèlement et des financements ont été demandés à la Fédération Wallonie Bruxelles, aux régions wallonnes et bruxelloises et au niveau fédéral.
 

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