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Le froid glacial complique encore la vie des plus démunis: des centres offrent de la nourriture et de la chaleur

Le froid qui s'installe actuellement complique encore un peu plus la vie des plus démunis. Il est difficile de dire combien de personnes exactement vivent dans la rue en Belgique mais, selon les associations, elles sont chaque année un peu plus nombreuses. Ces personnes ont besoin d'aide pour se nourrir et se réchauffer.

Le petit-déjeuner est prêt à l’îlot au Parvis e Saint-Gilles à Bruxelles. Ce centre d’accueil offre chaleur et nourriture aux personnes précarisées. Ce lieu est destiné à réconforter. Nous rencontrons Charline a fréquenté les lieux pendant quatre ans lorsqu’elle était sans domicile. Elle y revient aujourd’hui prendre des repas car avec l’augmentation des coûts de la vie, Charline a peur de ne plus pouvoir payer son loyer. "Les restaurants sociaux sont essentiels maintenant parce que pour cuisiner chez soi, cela coûte un maximum. Surtout que je vis seule. Je dois tout calculer", confie-t-elle.

Cela précarise des gens qui étaient à la limite d’être précarisés ou de la petite classe moyenne

Le directeur du centre remarque une augmentation de la fréquentation depuis le mois d’août. Ce n’est donc pas seulement le froid que l’on fuit en venant à l’îlot mais également l’augmentation des prix. "Le covid, plus la guerre en Ukraine, plus les coûts d’énergie, on sent que cela impacte très fort les personnes les plus précarisées et cela précarise des gens qui étaient à la limite d’être précarisés ou de la petite classe moyenne comme on dit assez souvent", indique Philip De Buck, directeur de l’îlot.

 Il y a du café, de la soupe, des sandwichs, de la compagnie

A Ixelles, une autre commune bruxelloise, un centre d’accueil est également destiné à épauler les plus démunis. Un refuge pour se réchauffer, se nourrir mais aussi sociabiliser. "Avec le froid, on perd beaucoup d’énergie en se baladant dehors. Ici, il y a du café, de la soupe, des sandwichs, de la compagnie. Le social nous manque énormément", explique un homme présent au centre qui est géré par la commune.

Il offre également la possibilité de prendre une douche et de se changer. Le vestiaire est alimenté principalement par les dons. "Nous manquons de vestes hommes, c’est très important. Nous manquons de sacs de couchage et de couvertures ainsi que de bonnets, gants, écharpes et sous-vêtements", énumère une employée.

De plus en plus de démunis 

A l’extérieur, une association offre aussi ses services. Pendant que le linge est nettoyé, la coupe des cheveux est proposée gratuitement.

Les chiffres sont parlants. Il y a eu ces trois dernières années 27% de sans-abri en plus à Bruxelles. Selon la Fondation Roi Baudouin, on en recense 5.313 dans la capitale, dont 900 enfants. En Wallonie, il y en a 2.404. Parmi eux, on compte environ 600 enfants.

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