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Le petit Jed "ne dort plus la nuit" depuis la fausse alerte à la bombe dans son école: quelles réponses apporter aux enfants traumatisés?

Les alertes à la bombe se multiplient dans les écoles en Wallonie. Si elles sont, heureusement, fausses, ces alertes ne sont pas sans conséquences sur les enfants et les adolescents. Cela peut parfois provoquer des traumatismes, comme chez Jay, 3 ans, qui en fait des cauchemars. Quels sont les signes à ne pas négliger, comment les gérer et quelles réponses peut-on apporter ?

Cela fait trois semaines que les alertes à la bombe se multiplient dans les écoles. À Charleroi, Bruxelles ou encore Tournai, le même scénario se reproduit: une évacuation précipitée, facteur de stress pour les enfants qui perdent leurs repères. C'est ce qu'il s'est passé avec Jed. Le petit garçon de 3 ans se sent en insécurité depuis l'évacuation de son école.

Christelle est thérapeute, elle l'aide à surmonter ce traumatisme. "Ils sont partis de l'école, mais sans papa, sans maman, et pour lui, il y a eu ce 'voleur' qui voulait prendre ses parents. Donc, il fait des cauchemars, il ne dort plus de la nuit, il ne fait confiance à personne, il ne veut plus être qu'avec papa et maman", explique-t-elle. Le soir de l'alerte, Jed n'a pas réussi à dormir, il a fait de la température,… Sa maman a tout de suite vu les signes.

À travers des images, des dessins et des jeux, la thérapeute amène progressivement le petit garçon à évacuer son mal-être: "Ça peut prendre du temps, mais il faut beaucoup le sécuriser, discuter avec lui. Même si on a l'air de jouer, il y a beaucoup de choses qui sont intégrées." Les séances avec Christelle permettent de créer un climat de confiance et de sécurité.

Les parents jouent un rôle essentiel

Pour Bruno Humbeeck, psychopédagogue, la gestion des émotions est essentielle. Il ne faut ni minimiser, ni dramatiser: "De manière générale, on constate que très souvent, les enfants ont tendance à transformer ce qui pourrait être une manifestation d'anxiété en quelque chose de ludique et ça devient finalement un jeu parce qu'ils voient un événement se constituer. L'immense majorité passe au-dessus sans la moindre difficulté, mais on ne peut pas nier qu'une minorité d'entre eux vont en faire quelque chose de beaucoup plus difficile à vivre."

Dans une société où circule l’information, les parents ont un rôle essentiel à jouer. "Évidemment que si vous faites passer votre propre anxiété d'adulte ou votre angoisse auprès des enfants, elle va amplifier celle de ceux qui sont les plus fragiles par rapport à ces angoisses", avance le spécialiste.

Quant à Jed, il continue de progresser. Le petit garçon a encore besoin de temps pour retrouver son équilibre.

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Commentaires

1 commentaire

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  • qu on interdisent deja les cartes de gsm sans noms comme cela on met en place de quoi les attraper et surtout on les punis extrêmement fort .

    dominique decarnoncle
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