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Manque de places et rémunération insuffisante: la Fédération des étudiants s'inquiète pour les étudiants en psychologie

Manque de places et rémunération insuffisante: la Fédération des étudiants francophones (FEF) et son pendant flamand, la Vlaamse Vereniging van Studenten (VVS), expriment vendredi leur inquiétude quant à l'organisation des stages désormais prévus pour les étudiants en psychologie clinique et orthopédagogie.

"En raison d'un bricolage fédéral, les étudiants, à moins de deux mois de l'obtention du diplôme pour certains, ne savent toujours pas à quoi ressemblera leur avenir", dénonce Emila Hoxhaj, présidente de la FEF dans un communiqué.   En 2015, il avait été décidé de reconnaître légalement la profession de psycholologue clinique et d'orthopédagogue, mais cette reconnaissance est conditionnée à une année préalable de stage professionnel supervisé (SPS).    

Il y a deux ans, la mesure avait été reportée en raison d'un manque de maîtres de stage reconnus. L'obligation doit normalement s'appliquer à partir de cette année académique. Mais, selon les syndicats étudiants, cette mise en oeuvre n'est toujours pas finalisée à ce jour. "L'organisation et le manque d'information actuel sur ses modalités génèrent une panique sur les campus, avec des pétitions, lettres ouvertes et sondages circulant pour dénoncer ce manque de clarté et de préparation", ajoute Emila Hoxhaj qui a adressé une lettre au ministre fédéral de la Santé à ce sujet. Outre le manque de places, les syndicats étudiants s'inquiètent aussi de savoir si les rémunérations des stagiaires seront suffisantes pour ne pas renforcer la précarité des jeunes.  

"Les futurs professionnels de la santé sont laissés pour compte malgré les demandes grandissantes d'une société en détresse. De nombreux étudiants se retrouvent maintenant face à un avenir incertain. Peuvent-ils commencer l'année de stage sans tracas, ou vaudrait-il mieux chercher un autre emploi? Ces questions importantes sur l'avenir causent énormément de stress aux étudiants. Est-ce responsable de décourager les jeunes à suivre cette voie alors que la demande et les besoins de la société ne font qu'augmenter?", interrogent la FEF et la VVS.

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