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Pourquoi beaucoup d'entreprises comme Leonidas décident-elles de s'installer en Wallonie? "C'est beaucoup mieux ici que dans Bruxelles"

En 2021 et 2022, la Wallonie a gagné 1.001 entreprises. L'information a été dévoilée par nos confrères du Soir. Il ne s'agit évidemment pas de nouvelles sociétés, mais d'entreprises qui ont quitté Bruxelles et la Flandre. C'est le cas de Leonidas, en cours de déménagement. C'est à Nivelles que le chocolatier va prochainement prendre ses quartiers. Pourquoi cet exode massif dont la wallonie semble être la grande gagnante ?

"Ici, les camions vont arriver et apporter les matières premières, de ce côté-ci", Phillippe de Selliers nous fait visiter le chantier de construction de sa future usine de production de pralines. Implantée depuis 40 ans à Bruxelles, l'entreprise s'installe en Wallonie : "Trouver un terrain de 5 hectares à Bruxelles était terriblement compliqué. On nous en a proposé un, mais qui était vraiment tout à fait hors de prix", justifie le responsable de la confiserie.

La Wallonie s’empare d’entreprises venues de Bruxelles et sort gagnante de la migration entre régions. C'est un gain d’un millier d'entreprises en deux ans. "C'est beaucoup mieux ici que dans Bruxelles. Il y avait un problème majeur à Bruxelles. De plus en plus grave d'embouteillage, de mobilité", explique Phillippe de Selliers.

Le sud du pays profite entre autres d’une envie de quitter la capitale, pour près d’un entrepreneur sur deux, d’après les résultats d’une enquête. Caroline Cleppert, secrétaire générale de l'Union des Classes Moyennes, explique ce constat : "La sécurité est revenue au-devant de la scène de l'actualité, malheureusement pour Bruxelles. C'est clair que l'insécurité joue aussi. Tout ce qui est propreté aussi joue sur l'image de Bruxelles"

Les atouts de la Wallonie peuvent aussi expliquer ces déménagements depuis Bruxelles et la Flandre. Avec, notamment, des pôles de compétitivité attractifs pour certaines entreprises : des zonings proches des axes routiers et de la main d’œuvre disponible. "La Wallonie souffre d'un taux de chômage qui reste relativement élevé, mais bénéficie d'un personnel extrêmement qualifié", nuance Didier Van Caillie, directeur du centre d'étude de la performance des entreprises à l'Université de Liège.

Pour la production de ses pralines, Philippe de Selliers a bien l’intention de garder, et donc de déplacer, l’entièreté de son personnel, avec un transfert de l’activité en Wallonie à partir de l’an prochain. 

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Commentaires

1 commentaire

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  • ... Il y avait un problème majeur à Bruxelles. De plus en plus grave d'embouteillage, de mobilité"... Tout est dit ! Les deux Brabants remercient les Ecolos d'avoir fait fuir la classe moyenne bruxelloise en pourrissant la mobilité Bruxelloise .

    marc cusenbol
     Répondre