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Dans la nouvelle émission, "Le Rendez-Vous", Christophe Deborsu et ses invités ont abordé une question rarement posée : "Francophones,Flamands : a-t-on plus de points communs qu’on ne le croit… ou pas", en particulier d’un point de vue historique. Au cours de ce débat, une révélation a été faite : un événement significatif pour les Flamands n'est pas enseigné dans les écoles de Wallonie et de Bruxelles. Ainsi, la question qui se pose est la suivante : que faut-il enseigner en cours d'histoire ?
Traditionnellement, on apprend à l'école que la Belgique a été fondée en 1830, marquée par la révolution belge contre les Néerlandais. Cependant, une perspective différente émerge lorsqu'on explore des moments clés du passé, tels que l'époque des ducs de Bourgogne au XVᵉ siècle, soulignée par l'historien et écrivain Bart Van Loo.
Et on voit que la Flandre a une vraie fascination pour cette période. La preuve, les Flamands se nomment eux-mêmes des Bourguignons. Pourtant, en Wallonie et à Bruxelles, le sujet est peu abordé.
"Ça laisse un très mauvais souvenir aux Liégeois"
L'époque des ducs de Bourgogne, en particulier sous le règne de Philippe le Bon, a joué un rôle majeur dans l'histoire. Selon Van Loo, bien que les ducs n'aient pas créé la Belgique, ils ont rassemblé les "plats-pays" qui plus tard deviendront la Belgique, les Pays-Bas et même le Luxembourg.
Mais en Wallonie, cette perception des ducs de Bourgogne est bien différente, notamment à cause de la Principauté de Liège. À cette époque, elle revendique temporairement une identité distincte en faisant partie d'une autre dynastie que les archevêques.
Le professeur d'histoire Arnaud Pirotte explique qu'elle "va lutter contre cet amalgame qui se constitue à l'époque et Liège va être détruite après différentes batailles. Elle va être pillée et incendiée par les Bourguignons. Et ça, ça laisse un très mauvais souvenir liégeois".
Un enseignement axé sur des thématiques
Il souligne que la période bourguignonne, bien que fascinante, a été parfois occultée dans l'histoire de Belgique. La ministre de l'Enseignement, Caroline Désir, reconnaît aussi que cette partie de l'histoire, n'est pas enseignée dans nos écoles : "Il y a eu un débat justement sur la période bourguignonne, qui ne se trouve pas dans nos référentiels du tronc commun qui vont des primaires jusqu'à la troisième secondaire".
L'histoire n'a pas fait exception
Si cette partie de l'histoire n'est pas apprise aux élèves, c'est parce que : "On est plus dans une approche qui est strictement chronologique, on part plus sur des thématiques et on veut mobiliser un certain nombre de savoirs culturels et de personnages historiques, mais à travers des thèmes".
La ministre ajoute ensuite que "le récit historique, c'est quand même une construction". Elle explique que lors de la refonte des programmes scolaires, ils ont "dû rassembler des experts pour chaque discipline pour déterminer ce qu'on doit apprendre à l'école année par année. Et donc l'histoire n'a pas fait exception".
Devrait-on le mettre dans les prochains référentiels ?
La question se pose alors : l'époque bourguignonne doit-elle être davantage intégrée dans l'enseignement de l'histoire ? Certains estiment que cela pourrait contribuer à une meilleure compréhension de l'identité belge.
Pour Bart Van Loo par exemple, "il y a un besoin de savoir d'où on vient". Cependant, d'autres, comme le professeur Arnaud Pirotte, suggèrent que d'autres périodes, comme celle des Lumières, pourraient être tout aussi cruciales pour comprendre l'histoire de la Wallonie.
En fin de compte, la réponse à la question "Que faut-il enseigner à l'école alors ?" reste complexe et nécessite un équilibre délicat entre les divers moments clés de l'histoire belge.
Si on apprenait tout simplement le sens du devoir et de l'effort ? Si on apprenait que les droits,, ça se mérite et que les autres aussi ont des droits ? L'orthographe, aussi, fait partie du respect . La première chose efficace pour sauver l'enseignement serait de limoger cette ministre.
roger rabbit