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Qu'est-ce que le plan "cafétéria" qui indigne les pilotes de Brussels Airlines? "Notre salaire a été transformé"

La grève des pilotes de Brussels Airlines a démarré comme prévu à 5 heures ce matin. 76 vols sur 112 ont été jusqu'à présent annulé. 14.000 passagers ont été concernés par cette action qui va durer 24 heures. Le personnel dénnonce le comportement de la direction concernant certains avantages extra-légaux qui impactent les revenus des pilotes.

Ils se sont rassemblés ce samedi matin devant le siège de la compagnie Brussels Airlines pour exprimer leur désaccord. Les pilotes ont vu depuis la pandémie une partie de leur salaire transformé en avantage en nature, comme un ordinateur ou une voiture de société. C'est ce que la direction de la compagnie appelle un "plan cafétéria".

Le problème, pour les pilotes, c'est que ce plan "cafétéria" n'a, depuis, jamais été indexé. "C'est notre salaire qui a été transformé, mais il n'est pas indexé, alors que le salaire en Belgique est indexé. Là, se pose un gros problème", déplore le pilote Thibaut Jacques Houssa.

Ce problème se traduit par une perte de 18% du pouvoir d'achat, selon les pilotes, qui avaient dès lors introduit une action en justice et ont obtenu gain de cause. Mais hier, la direction décide d'aller en appel. "Il y a eu beaucoup d'émotion au niveau des pilotes et il y a eu une demande du personnel d'organiser une action rapide pour exprimer son désaccord", justifie Thibaut Jacques Houssa.

Les pilotes sont donc en grève durant 24h et ils sont rejoints par le personnel de cabine, qui lui aussi, se dit victime d'une violente restructuration depuis 2020. "On a des problèmes de plannings, mauvaise répartition des vols, des congés et des périodes de réserves. On a un problème au niveau de la revalorisation des fonctions de chefs de cabine et de la revalorisation des salaires. C'est un problème, parce qu'on ne trouve pas beaucoup de personnes qui veulent encore postuler pour ce poste", explique Jéremy Vanhoutte, chef de cabine et délégué CNE.

La direction, qui dit regretter cette grève, ne souhaite pas s'exprimer sur le fond du dossier et invite les syndicats à de nouvelles discussions, le 24 janvier prochain.

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