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"Très honnêtement, je n'attends pas grand-chose": nouveau conseil d'entreprise chez Delhaize ce mardi à Zellik

Un nouveau conseil d'entreprise entre syndicats et direction se réunit ce mardi matin au siège social de Delhaize, à Zellik. Cela fait 12 semaines que le conflit dure et le personnel du supermarchés continue de se battre pour demander à la direction de changer d'avis. Sur la question très délicate des franchises, le conflit reste très vif... Car la direction n'a pas l'intention de négocier avec les syndicats.

La réunion devait débuter vers 8h30, mais les gens sont arrivés au compte-gouttes. Vers 9h20, entre 20 et 30 travailleurs en logistique sont arrivés sur place. 

Ce nouveau conseil s'annonce très tendu, puisque pour les syndicats, rien ne va bouger suite à ce conseil. "Très honnêtement, je n'attends pas grand-chose parce que je pense que Delhaize va rester sur la même position. Ils ont envoyé des documents hier soir aux membres du conseil d'entreprise, qui ne sont pas des documents qui démontrent une volonté d'ouverture aujourd'hui à la discussion, mais qui sont simplement dans la ligne de ce qu'ils disent depuis le début: c'est-à-dire un accompagnement de leur plan comme ils le veulent, quand ils le veulent", a indiqué ce mardi matin, Myriam Delmée, présidente du SETCa. 

Nous avons également pris contact avec une autre syndicaliste, Anne Burnay, pour connaître son ressenti. Elle nous informe qu'elle ne se rend pas à ce conseil d'entreprise, car elle se trouve sous certificat médical. "Obligée de prendre des antidépresseurs et d'être suivie par une psychologue. Cette entreprise m'a mise KO. Elle a fait de moi une loque inutile et sans sens. Après 25 ans de service... Je suis à bout."

Même si, pour les travailleurs, cela devient compliqué de faire grève d'un point de vue financier, ils ne lâcheront rien. "En tout cas, au niveau du secteur, on n’en restera pas là. C'est évident que les idées asociales de Delhaize sont en train de faire des émules au sein du secteur. Les déclarations du patron de Comeos hier étaient assez claires : ce n'est que le début", a rajouté Myriam Delmée. 

Les policiers sont également présents devant le bâtiment afin d'assurer la sécurité du conseil. Pendant le conseil d'entreprise, une vingtaine de personnes s'est rassemblée devant le bâtiment pour protester. Les manifestants scandent "On veut des garanties."

Le secteur annonce déjà des mobilisations à venir. Ils espèrent faire mieux qu'hier, où 25.000 personnes manifestaient dans les rues de Bruxelles. 
 

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  • La direction ne veut pas négocier. Mais le syndicats non-plus. Ils veulent juste imposer leur vision. Et vu que la société ne leur appartient pas, c'est normal que ce soit dès lors les choix des patrons qui soient suivis.

  • Un gouvernement à la solde des plus riches et des multinationales tout est dis surtout dans le chef du parti socialiste qui ne bouge même pas pour les travailleurs,où sont Dermagne et compagnie pour défendre ces travailleurs

  • "les agressions qu'ils ont de la part des huissiers" Ce ne sont pas des agressions, ce sont des interdictions de bloquer des lieux qui ne leur appartiennent pas. Les agresseurs, ce sont les syndicats qui bloquent les clients et les travailleurs, endommages les serrures, les devantures, etc.

  • ce qui fait peur c'est de devoir définir son job; justifier ses heures pointées bref ...être opérationnel et rentable ...c'est dégueulasse !!