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(Belga) L'Europe devra "surtout dépenser beaucoup mieux" à l'avenir, a estimé jeudi le Premier ministre, Charles Michel, réagissant lors d'un discours dans l'hémicycle européen à la proposition de budget global de l'UE présentée la veille par la Commission.
Cette dernière a proposé un cadre financier 2021-2027 de 1.279 milliards d'euros, soit 1,11% du Revenu national Brut (RNB) cumulé des Etats membres. Elle a entre autres suggéré des coupes "limitées" dans les politiques agricole et de cohésion, mais aussi des moyens supplémentaires pour la surveillance des frontières, la recherche ou encore le programme d'échange d'étudiants Erasmus+. "La négociation des prochaines perspectives financières sera l'occasion de faire des choix et de définir nos priorités", a souligné M. Michel devant les eurodéputés. Le chef du gouvernement fédéral a plaidé pour une "modernisation" des politiques communes, la cohésion et la politique agricole, mais aussi le "développement de nouvelles politiques" pour la sécurité, l'innovation ou l'économie numérique. Il s'est aussi déclaré en faveur d'une "démultiplication" des moyens pour le programme Erasmus. "Il faudra appliquer au budget européen, la même rigueur minutieuse que celle de la Commission quand elle scrute nos budgets nationaux", a poursuivi M. Michel, avant de prévenir que la Belgique n'accepterait "pas un volume d'effort supplémentaire", qui mettrait en péril ses mesures de relance économique. La proposition avancée par la Commission a finalement été qualifiée de "point de départ utile" par le Premier ministre belge. "Nulle doute que les négociations seront âpres et intenses", a-t-il conclu. (Belga)