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"C'est dur quand même de mourir": la lettre d'adieu du résistant Henri Fertet, fusillé à 16 ans

Il n'avait que 16 ans lorsqu'il a été fusillé pour faits de résistance. C'est la lettre poignante à ses parents qu'a lu le président français Emmanuel Macron lors de la cérémonie internationale du 75e anniversaire du Débarquement à Portsmouth (sud de l'Angleterre).

Fils d'instituteur, élève de seconde à Besançon (est de la France), Henri Fertet a été arrêté en 1943 chez ses parents puis exécuté dans la même ville le 26 septembre 1943, avec 15 de ses 23 co-inculpés.

Après 87 jours d'emprisonnement et de torture, il écrit à ses parents. "Je meurs pour ma patrie. Je veux une France libre et des Français heureux. Non pas une France orgueilleuse et première nation du Monde, mais une France travailleuse, laborieuse et honnête. Que les Français soient heureux, voilà l'essentiel... Papa, je t'en supplie, prie. Songe que, si je meurs, c'est pour mon bien. Quelle mort sera plus honorable pour moi que celle-là ? Adieu, la mort m'appelle, je ne veux ni bandeau ni être attaché". "C'est quand même dur de mourir. Mille baisers. Vive la France".


La lettre d'Henri Fertet fait écho à celle de Guy Môquet

L'hommage du chef de l'Etat s'inscrit dans la série de ceux qu'il a rendus à d'autres auteurs actes héroïques, comme le colonel de gendarmerie Arnaud Beltrame, assassiné après s'être sacrifié pour une otage lors d'une attaque terroriste, ou les deux soldats tués en mai en libérant des otages français au Burkina Faso. Sans oublier le jeune migrant malien Mamoudou Gassama, reçu à l'Elysée puis naturalisé pour avoir sauvé un enfant en escaladant la façade d'un immeuble parisien.

La lettre d'Henri Fertet fait écho à celle de Guy Môquet, jeune militant communiste, fusillé par les Allemands en 1941 à 17 ans, en représailles après l'assassinat d'un chef militaire allemand. Le président Nicolas Sarkozy avait demandé en 2007 qu'elle soit lue dans toutes les écoles.

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