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Frédéric Daerden est désormais ministre francophone du budget. La mission s'annonce compliquée. Les chiffres sont au rouge car, d'après l'Université de Namur, la dette de la Fédération Wallonie-Bruxelles s'élève à 8 milliards. "Il est clair que l'on doit gérer cette Fédération Wallonie-Bruxelles avec rigueur", a indiqué Mr Daerden au cours l'émission C'est pas tous les jours dimanche (RTL-TVI). "Il faut optimaliser les moyens que nous avons et nous n'en avons que trop peu. Mais cela ne veut pas dire qu'il faut couper dans les politiques nécessaires pour investir dans l'avenir. Ce qu'il faut, c'est pouvoir maîtriser la dette et surtout le coût de la dette par rapport aux recettes et avoir un ratio que l'on maîtrise pour pouvoir garder un volant suffisant pour les politiques nécessaires pour les différentes matières, notamment l'enseignement".
Faut-il réviser la loi de financement? Frédéric Daerden: "Il est clair qu'avec les recettes actuelles augmentent très légèrement mais les dépenses sont là. Donc nous avons un déficit récurrent mais il ne faut pas avoir pour objectif de le ramener à 0 durant cette législature car cela voudrait dire couper dans les dépenses nécessaires".
"Et tant pis pour les générations futures?", s'interroge alors notre présentateur Christophe Deborsu. "Je n'ai pas dit cela. Il faut maîtriser la charge de la dette par rapport aux recettes", répond Daerden.
"Qui dit revisiter la loi de financement, dit, côté flamand, l'ouverture d'un autre dossier: celui de la scission des soins de santé", rappelle Rik van Cauwelaert, journaliste au quotidien néerlandophone De Tijd.
"Il ne faut pas mettre dans la balance le financement de la Fédération Wallonie-Bruxelles et les mécanismes de solidarité tellement nécessaires au niveau de la sécurité sociale. C'est un faux débat. Il faut garder ces mécanismes-là et les renforcer (...) Il y a une évolution des besoins. Ce sont des investissements pour le futur. Quand on investit dans l'enseignement, dans la petite enfance et dans la culture, c'est l'émancipation et l'avenir des Francophones. Pour le moment, nous n'avons pas suffisamment de recettes, mais nous pouvons nous permettre ces investissements", livre alors Daerden.
"Et puis, après, on trouvera de l'argent?", demande Christophe Deborsu.
"Soit il y aura des recettes complémentaires car j'espère que la croissance économique au niveau de notre pays va reprendre, soit il y aura toute cette clé "élèves" avec l'attractivité de notre enseignement. C'est toute une série d'éléments", conclut Frédéric Daerden.