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Construction du 1er centre belge de protonthérapie, une forme de radiothérapie qui offre plusieurs avantages

La construction du premier centre belge de protonthérapie a commencé sur le site du Campus Gasthuisberg à l'UZ Leuven, dans le Brabant flamand. Un des deux cyclotrons a été installé dans deux bunkers souterrains. Une opération délicate et de haute précision. Reportage de Pierre Fagnart et Damien Loumaye.

Un cyclotron tout neuf qui avance petit à petit. Il progresse de 7 centimètres à la minute, parce que la précision est indispensable. Une fois installé au-dessus du bunker commencent les difficultés. Il faut descendre de 15 mètres, au bout d’une chaine… et il n’y a pas de deuxième chance.

"Plus la chaîne est longue et plus le cyclotron va commencer à balancer. Une fois que 55 tonnes commencent à balancer, c’est là où le problème arrive. C4est pour ça qu’en fait la machine descend très, très nettement", explique Nathalie Symoens, chef de projet.
Fin 2019, les premiers patients seront accueillis dans le premier centre belge de protonthérapie dont on peut voir la modélisation 3D dans la vidéo ci-dessus.


Une technique qui permet de moins irradier les tissus sains avoisinant

La protonthérapie, c’est une forme de radiothérapie avec plusieurs avantages. "C’est une technique de radiothérapie qui permet de mieux irradier la tumeur, ce qu’on fait déjà actuellement en radiothérapie conventionnelle, mais de le faire en irradiant beaucoup moins les tissus sains avoisinant", Vincent Grégoire, chef de clinique.

Pour que les protons pénètrent dans les tissus humains, ils doivent être accélérés. C’est à ça que sert le cyclotron. Les résultats sont encourageants, notamment pour les enfants.

"Quand on regarde les tumeurs qui sont les bonnes indications de la protonthérapie, je pense entre autres aux tumeurs de l’enfant, ce que l’on remarque c’est que tout en irradiant de manière similaire ce que l’on souhaite irradier, on a beaucoup moins de doses qui sont délivrer dans les tissus sains avoisinants", indique Vincent Grégoire. "Chez un enfant ces tissus sont en constant renouvellement", rappelle-t-il.

Le nombre de patients belges qui pourraient profiter de la protonthérapie est estimé à 200. Aujourd’hui, ils doivent aller se faire soigner en Allemagne ou en Suisse.

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