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(Belga) Le patron de la Banque centrale américaine a estimé dimanche que la première économie du monde ne pourra se remettre totalement du choc provoqué par la pandémie de Covid-19 qu'avec un vaccin, dans une rare interview au ton plutôt optimiste.
"Si on part du principe qu'il n'y aura pas de seconde vague (d'infections) par le coronavirus, je pense qu'on verra l'économie guérir graduellement pendant tout le second semestre de cette année", a déclaré M. Powell, selon un court extrait d'une rare interview accordée à la chaîne CBS, dont l'intégralité sera diffusée dimanche soir. "Toutefois, pour que l'économie se rétablisse complètement, il faut que les gens retrouvent pleinement confiance, il faudra peut-être attendre l'arrivée d'un vaccin", a souligné M. Powell. L'administration Trump a retenu 14 candidats à un vaccin et promet de pouvoir fournir des centaines de millions de doses à la population américaine d'ici janvier 2021. L'économie américaine a été très sévèrement ralentie par les mesures de confinement imposées à la majorité de la population du pays pour tenter d'enrayer l'épidémie qui a déjà fait près de 90.000 morts dans le pays et en a infecté près d'un million et demi, selon les données disponibles compilées par l'université Johns Hopkins. Les Etats-Unis comptent le plus grand nombre de décès dans le monde. Le patron de la banque centrale a estimé qu'il était impossible "de trouver les mots pour exprimer la souffrance" infligée par la maladie, mais s'est voulu optimiste pour l'économie à plus long terme. "Sur le long terme et même le moyen terme, je déconseillerais vraiment de parier contre l'économie américaine. Cette économie va se remettre", a lancé M. Powell, tout en ajoutant: "Il faudra sans doute un peu de temps, ou même un temps certain, cela pourrait aller jusqu'à la fin de l'année prochaine, de fait on n'en sait rien". Au total, près de 36,5 millions de personnes ont pointé au chômage depuis l'arrêt brutal de l'activité économique mi-mars. Tous les indicateurs se sont effondrés, de la croissance à la consommation --le moteur traditionnel de l'économie américaine-- en passant par la production manufacturière. Mercredi, M. Powell avait douché les espoirs d'une reprise en V, une chute brutale suivi d'un retour très rapide de la croissance, et il a appelé les élus à tout faire, même si cela s'avère coûteux, pour éviter une longue récession dont les effets délétères frapperaient une fois encore les populations les plus fragiles. (Belga)