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Un nouveau report du second tour des élections municipales a été évoqué lors de la visioconférence jeudi entre Edouard Philippe et les présidents de partis politiques, responsables de groupes parlementaires et d'associations d'élus, selon plusieurs participants à l'AFP.
Un nouveau report du second tour, initialement prévu le 22 mars et déjà reporté à juin en raison de l'épidémie du coronavirus, a été évoqué lors de cette réunion, mais le chef du gouvernement "n'a pas donné de date", selon ces mêmes sources.
"On attendra le mois de mai pour qu'une décision soit prise", a précisé à l'AFP le président de l'UDI Jean-Christophe Lagarde. Le secrétaire national du PCF Fabien Roussel a indiqué que la décision était "renvoyée au rapport qui sera remis le 23 mai" par les experts scientifiques sur l'état des lieux de l'épidémie.
D'après le Figaro, le président Emmanuel Macron aurait évoqué lors du Conseil des ministres de mercredi la possibilité de reporter ce scrutin à octobre. Une telle décision, qui nécessitera de refaire le premier tour là où les candidats n'ont pas été élus au premier, pourrait aussi impliquer de reporter également les élections sénatoriales prévues en septembre.
La porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye avait indiqué le 17 mars que le second tour se tiendrait "idéalement le 21 juin" mais que la décision ne serait prise qu'en mai sur la base des expertises.
"Personne n'a parlé d'octobre. C'est lié à la loi: soit on est dans les conditions sanitaires qui permettent de les organiser au mois de juin, soit elles sont reportées à l'automne", a rapporté le président de LR Christian Jacob à l'issue de la réunion.
M. Jacob a insisté pour que les conseils municipaux déjà élus soient installés "rapidement" sinon "la commande publique va être décalée aussi" et "les conséquences économiques seront catastrophiques".
Selon M. Roussel, le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner, qui participait aussi à cette réunion avec d'autres ministres, a "confirmé la tenue des conseils municipaux des listes élues dès le premier tour, qui pourront se réunir avant" tout nouvelle décision de report.
La présidente du RN Marine Le Pen a jugé "absolument raisonnable" de reporter le second tour à l'automne, car l'épidémie "ne sera très probablement pas suffisamment jugulée" en juin.
Le chef de file des sénateurs LR Bruno Retailleau ne voit pas comment le second tour pourrait avoir lieu en juin "à partir du moment où on dit que le bac ne se tiendra pas dans les conditions normales".
Jean-Christophe Lagarde, le président du groupe PS au Sénat Patrick Kanner, et Marielle de Sarnez (MoDem) ont proposé d'organiser le scrutin en même temps que les élections départementales et régionales prévues en mars 2021.
"C'est impossible sanitairement en juin et c'est impossible politiquement à l'automne", a fait valoir M. Lagarde.
Le président de Debout la France Nicolas Dupont-Aignan a, lui, jugé cette question "dérisoire par rapport à l'enjeu majeur qui est de sauver des vies".
Des participants ont aussi estimé qu'il ne fallait pas déjà parler de déconfinement pour que les gens respectent le confinement.
M. Retailleau a suggéré d'organiser un débat au Parlement "le moment venu". Marine Le Pen a elle proposé d'envoyer "des missions d'étude" dans les pays déconfinés.
Lors de cette réunion de deux heures avec 45 participants - la quatrième depuis le 27 février -, il a été convenu que le Premier ministre réunirait désormais tous les 15 jours les chefs de partis en alternance avec les présidents de groupe parlementaire.