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Delphine Jubillar, une infirmière de 33 ans, introuvable depuis 3 semaines en France: que sait-on sur sa disparition?

Depuis 3 semaines, les gendarmes de la section de recherche de Toulouse sont à la recherche de Delphine Jubillar. Cette mère de famille de 33 ans est introuvable depuis le 15 décembre dernier. Initialement ouverte pour "disparition inquiétante" par le parquet d'Albi, l'enquête est désormais entre les mains de deux juges d'instruction toulousains "au vu de l'importance et de la complexité de l'affaire".

Partie seule à pied, en pleine nuit?

Cédric et Delphine vivent dans une maison située à Cagnac-les-Mines (Tarn). Ils sont les parents de deux enfants âgés de 6 ans et de 18 mois. Depuis quelques temps, leur couple bat de l'aile. La jeune femme avait demandé le divorce. Selon les dires du père de famille, Delphine a quitté le domicile "seule à pied" dans la nuit du 15 au 16 décembre. Vers 4 h du matin, le mari aurait été alerté par les pleurs du petit dernier, rapportent nos confrères de Midi Libre. C'est à ce moment qu'il se rend compte que sa femme n'est pas rentrée. Il prévient les gendarmes. Un appel à témoins est lancé. "Elle est vêtue d'une doudoune blanche à capuche sans inscription particulière", précise l'avis de disparition. 

À nos confrères du Parisien, Cédric évoque l'hypothèse d'une balade nocturne avec les chiens. Ces derniers seraient revenus seuls à la maison. Dans le quartier, personne ne confirme avoir aperçu la jeune infirmière. 

Des battues citoyennes

Des battues ont été organisées afin de retrouver la trace de Delphine. À l'heure actuelle, les recherches n'ont rien donné. Le 23 décembre dernier, au premier jour d'une importante battue citoyenne, un couteau, un portable et des chaussettes ont notamment été trouvés. "On a trouvé plein de choses. Forcément, puisqu'il y avait mille personnes qui cherchaient", a alors indiqué Thierry Blondet, numéro deux des gendarmes du Tarn, appelant à une "grande prudence" avant que ces objets soient examinés.

Une information judiciaire pour "arrestation, enlèvement, détention ou séquestration arbitraire" a été ouverte. La piste criminelle est désormais privilégiée. "Rien n'indique" que cette disparition "a pu être volontaire, a souligné le procureur de Toulouse.

Des fouilles dans la maison familiale

Le 24 décembre, une perquisition a été menée au domicile de l'infirmière disparue. "Le mari était présent. Aucune découverte intéressante n'a été faite", a commenté  la procureure adjointe de Toulouse. Le 5 janvier, de nouvelles fouilles ont été organisées au sein du domicile familial. Des gendarmes de la cellule d'investigation criminelle ont mené une opération de ratissage sur un terrain situé en contrebas de la maison des Jubillar, de l'autre côté de la rue, dans la localité de Cagnac-les-Mines, une ancienne cité minière de 3.000 habitants située près d'Albi. Ils recherchent un éventuel bijou où un autre objet qui pourrait constituer un indice, selon une source proche de l'enquête.

La maison a été perquisitionnée, passée au Bluestar, un produit permettant de révéler des tâches de sang invisibles à l'oeil nu. Elle est désormais sous scellés. Des spécialistes de l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale(IRCGN) pourraient venir en renfort pour de nouvelles recherches dans les jours à venir.

Le 5 janvier, le mari et des proches de Delphine Jubillar se sont constitués partie civile alors que de nouvelles recherches ont été menées mardi devant sa maison. "C'est la seule manière de connaître l'évolution de la procédure, la plus grosse difficulté partagée par les proches, c'est qu'on ne sait rien, c'est terrible de ne rien savoir", a commenté l'avocat de Cédric Jubillar, Me Jean-Baptiste Alary.

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