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Ed Sheeran, Sting, Damon Albarn et plusieurs dizaines de musiciens ont exprimé dans une lettre ouverte à la Première ministre britannique Theresa May leurs inquiétudes face aux conséquences du Brexit, "prison culturelle" menaçant, disent-ils, "tous les secteurs de l'industrie musicale".
Le texte a été publié dans The Observer, l'édition dominicale du quotidien The Guardian (centre-gauche), à l'initiative du musicien irlandais Bob Geldof, qui avait fait campagne pour le maintien dans le giron européen.
Parmi ses signataires figurent également le chef d'orchestre Simon Rattle, le batteur de Queen Roger Taylor mais aussi le chanteur américain Paul Simon.
"Le Brexit aura un impact sur tous les secteurs de l'industrie musicale. Qu'il s'agisse de tournées, de ventes, de législation sur le droit d'auteur ou de collecte de redevances", écrivent-ils.
"En fait, c'est déjà le cas", soulignent-ils. A la suite du référendum de 2016, "la chute de la livre sterling s'est traduite par une augmentation considérable des coûts d'équipement, de location de studio (...) sans oublier la baisse des revenus des ménages, qui signifie moins d'argent pour aller dans les clubs et acheter de la musique, des tee-shirts".
"Nous avons décidé de nous enfermer dans une prison culturelle", disent-ils à propos du Brexit, prévu pour le 29 mars prochain. "C'est complètement dingue. Nous devons reprendre notre avenir en main, réformer et restructurer l'UE. Quand l'Europe est dans le pétrin, les Britanniques s'accrochent. Ils ne se retirent pas, ils redoublent d'efforts".
Interrogé par The Observer, Bob Geldof appelle à l'organisation d'un nouveau référendum sur la sortie de l'UE, seule manière à ses yeux d'empêcher que le Brexit "ne bousille notre avenir".
Cette option, qui rallie de plus en plus de Britanniques, a été toutefois fermement rejetée par le gouvernement conservateur de Theresa May.