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Au lendemain du scrutin fédéral, régional et européen, toutes nos équipes se mobilisent lors d'une édition spéciale du bel RTL Matin dès 7h pour analyser et décrypter les résultats. Le MR est le grand gagnant des élections côté francophone, tant à Bruxelles qu'en Wallonie. Au fédéral, c'est la N-VA de Bart De Wever qui est en tête.
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Une "prise de conscience de l'importance des dossiers socio-économiques"
C'est "un message clair des électeurs, une prise de conscience de l'importance des dossiers socio-économiques", a réagi ce lundi la CEO de l'Union wallonne des entreprises (UWE), après la victoire du MR au sud du pays.
Selon la CEO, il est désormais nécessaire d'"avancer sans tarder" et de considérer les entreprises comme "des partenaires" dans le cadre d'une "vision claire, lisible, dotée d'objectifs et d'indicateurs". Cécile Neven identifie plusieurs défis prioritaires, parmi lesquels l'emploi, les objectifs climatiques, ainsi que la réindustrialisation de la Wallonie.
Quelles coalitions en Wallonie ?
En Wallonie, pour la première fois de son histoire, le PS n'a plus la main. C'est le MR qui va entamer les négociations pour une majorité qui associerait les libéraux et les Engagés. Les centristes ont bien progressé en Wallonie: +10% par rapport à 2019. Ils sont troisièmes derrière le PS avec 21% et sont donc incontournables pour le président des libéraux.
"C'est clair que c'est mon choix privilégié parce que c'est celui de l'électeur. Ici, tous les partis de gauche régressent. En Wallonie, la chute est claire. La chute du PS est historique", a souligné Georges-Louis Bouchez ce matin sur bel RTL.
Cette coalition de centre droite serait ainsi majoritaire à la région wallonne et à la fédération Wallonie-Bruxelles.
Pourrait-on envisager un autre scénario? Raoul Hedebouw en est convaincu. Avec 12% en Wallonie et surtout 17% à Bruxelles, le président du PTB estime qu'il faut donner une chance à son parti et à la gauche. "J'ai tendu la main pendant la campagne, je continue à le faire. Donc, effectivement, j'espère bien que les partis de gauche, en tout cas on pourra en discuter entre partis de gauche, pour savoir comment avoir des points de rupture", a lancé le président du PTB ce matin sur bel RTL.
Reste à voir si cette piste est compatible avec le fédéral.
Les résultats à la Chambre
Malgré la perte d'un siège dimanche, les nationalistes flamands de la N-VA conservent, avec 24 élus, leur place de plus grand groupe politique à la Chambre. En termes de famille politique, les socialistes restent toutefois la force dominante au fédéral avec 29 députés au total, dont 16 pour le seul PS (-4).
Les socialistes devancent de peu la famille libérale qui décroche au total 27 élus grâce à la forte progression du MR, qui passe de 14 à 20 députés. Ce succès du parti de Georges-Louis Bouchez contrebalance la déroute de l'Open VLD qui tombe à 7 députés (-5). Au centre, Les Engagés enlèvent 14 sièges (+9) tandis que son ancien parti frère du CD&V envoie 11 députés à la Chambre (-1). Ces deux formations pèsent conjointement 25 élus au total.
Avec son gain de deux élus dimanche, le Vlaams Belang occupera désormais 20 sièges à la Chambre.
Le PTB/PVDA s'adjuge, lui, 15 sièges au Parlement, progressant de trois unités par rapport aux élections de 2019.
Grands perdants du scrutin, les Verts du nord et du sud du pays ne disposent plus ensemble que de neuf sièges seulement, dont trois à peine pour Ecolo (-10).
DéFI, qui comptait deux députés dans la précédente assemblée, n'en aura plus qu'un seul dorénavant en la personne de François De Smet, le président du parti amarante.
De Wever va-t-il diriger le pays ?
Pascal Delwit revient sur les scénarios possibles, au vu des résultats des élections. En Flandre, Bart De Wever est le champion incontesté des voix, c'est lui qui a la main. Est-ce que c'est lui qui va peut-être diriger le pays ? "Il faut distinguer le niveau flamand. Il a bien sûr la main au niveau flamand, et c'est lui qui va entamer les négociations pour la majorité régionale et communautaire flamande. En revanche, rappelons-le, au niveau du pays, c'est d'abord des partis francophones, des partis néerlandophones, et puis on ne décide pas qui forme le gouvernement, c'est une prérogative du roi, donc le roi va prendre des consultations dans les jours qui viennent, et puis il va désigner une personne, je dirais, dans un premier temps, d'information vraisemblablement, et ça pourrait être Bart De Wever, mais ça pourrait être aussi l'autre vainqueur des élections, Georges-Louis Bouchez", analyse le politologue.
Jean-Marc Nollet explique les raisons de sa démission
Dans bel RTL matin, Jean-Marc Nollet déclare qu'il quittera la politique en tant que responsable, même s'il restera militant. Le co-président explique les raisons de sa démission. "C'est une chose logique. Dans une démocratie, il faut respecter la voix des électeurs. J'ai toujours voulu le faire. J'ai toujours essayé de travailler avec lucidité. Hier soir, j'en suis arrivé à la conclusion que c'était la meilleure solution pour Ecolo, et peut-être aussi pour moi. Une page se tourne", a confié l'écologiste.
Prévot: "On a pris des risques"
Maxime Prévot, le président des Engagés, est l'invité de Martin Buxant. Son parti ayant gagné les élections, quels sont les clés de son succès? "De l'authenticité. Je crois que les électeurs ont apprécié qu'on tienne compte de leur signal envoyé il y a 5 ans, en ayant l'humilité de se remettre en question, en choississant l'opposition", répond Maxime Prévot. Il souligne également "la volonté de mener une campagne qui prenait de la hauteur, sans agressivité".
"On a pris des risques. C'était détonnant dans le paysage politique. On a pris des risques, qui étaient en phase avec les attentes des citoyens. Maintenant, il faut transformer l'essai", ajoute encore le président des Engagés.
Sophie Wilmès a obtenu "un score exceptionnel"
Pascal Delwit commente les résultats des élections et tout d'abord les voix de préférence. Celle qui a rassemblé un nombre assez incroyable de suffrages à l'Europe, c'est Sophie Wilmès, en tête de liste avec 543 000 voix. Quel rôle pourra-t-elle jouer avec cela ? "C'est un score exceptionnel. Le MR décroche trois sièges dans le collège francophone et donc, bien évidemment, dans la famille libérale francophone, il y a deux grands vainqueurs: Sophie Wilmès et Georges-Louis Bouchez. Ce sont sans doute les deux protagonistes principaux des événements qui vont se passer dans les semaines qui viennent. Donc, très marquant comme résultat pour Sophie Wilmès", analyse le politologue à l'ULB.
"Elle jouera sans doute un rôle. Ce résultat, quand même, lui donne une grosse légitimité, mais il faut aussi bien souligner que le résultat du MR donne une très grosse légitimité à Georges-Louis Bouchez aussi", ajoute Pascal Delwit.
Ecolo: Jean-Marc Nollet démissionne et quitte la politique
Au lendemain de l'échec d'Ecolo aux élections, Jean-Marc Nollet et Rajae Maouane démissionnent de leurs postes de co-présidents d'Ecolo.
Hedebouw: "On voit qu'Ecolo s'écroule, le PS recule, nous on résiste"
Le président du PTB Raoul Hedebouw s'est également exprimé sur la percée de son parti en Flandre, à Bruxelles, mais pas en Wallonie. "On est une des forces qui a le plus augmenté dans l'ensemble de la Belgique. Il était important qu'on reçoive un signal de Flandre, de Bruxelles et de Wallonie. On est 3e du côté francophone. C'est important pour nous. On est satisfaits".
Les francophones wallons et bruxellois basculent à droite. "Cela m'inquiète car on a voulu mené le plus possible la campagne sur les idées de gauche, avec la taxe des millionnaires, le retour de la pension à 65 ans... Je pense que la seule manière de gagner pour la gauche, c'est comme ça. On voit qu'Ecolo s'écroule, le PS recule, nous on résiste. On va devoir tirer un bilan au niveau de la gauche. A force de courir derrière les Engagés... Dans tous les débats, on tapait sur le PTB du côté du PS et d'Ecolo, et on tendait la main vers les Engagés. Fatalement, ils ont crédibilisé un parti. La gauche a perdu. C'est le bilan à tirer", commente le président du PTB.
Bouchez: "C'est assez rare ce qui est en train de se produire en Belgique"
Georges-Louis Bouchez, le président du MR, est l’invité du bel RTL Matin. "J'ai déjà connu des matins plus compliqués. C'est surtout une grande responsabilité. Hier, j'étais déjà en train de réfléchir aux différentes combinaisons. C'est assez rare ce qui est en train de se produire en Belgique. Il y a des orientations très claires données par les électeurs. On voit le choix du centre-droit avec les Engagés et nous. On a reçu un mandat très clair, mais maintenant il faut le faire", réagit le libéral.
Et d'ajouter: "Nous avons été capables d'adopter et de proposer les réformes dont nos concitoyens avaient besoin. Mon choix privilégié serait un gouvernement de centre-droit, celui de l'électeur".
Ce qu'il faut retenir des élections
Le MR leader en voix à Bruxelles et en Wallonie, les Engagés en hausse partout et un tassement socialiste, une chute d'Ecolo et de DéFI. Le PTB engrange des sièges. Au fédéral, Bart De Wever leader incontesté a la main. Il devance l'extrême-droite flamande qui pourtant monte encore.
Les voix de préférence à Bruxelles
Trois personnalités PS, MR et PTB ont récolté le plus de suffrages dimanche en Région bruxelloise. Ahmed Laaouej (PS) arrive en tête avec près de 25.000 voix de préférence, devant le libéral David Leisterh (20.315). Ce duo est suivi de deux représentants PTB, Françoise De Smedt (16.737) et Soulaimane El Mokadem (14.861). La ministre des Affaires étrangères, Hadja Lahbib (MR), complète le top 5, à 11.751 voix.
Les premières figures "vertes" ne pointent qu'en 9e et 10e positions, Zakia Khattabi (Ecolo, 8.381) devançant d'une vingtaine de voix la ministre bruxelloise de la Mobilité, Elke Van den Brandt (Groen). Christophe De Beukelaer est le premier Engagé du classement, à 7.925 voix (11e). Fouad Ahidar est 14e avec 7.602 votes de préférence. Le ministre-président sortant, Rudi Vervoort, émerge à la 21e place, avec 5.466 voix à son compte.
Le MR premier parti de la capitale, le PS et le PTB dans un mouchoir
Le MR est confirmé comme le premier parti au Parlement bruxellois, selon les résultats définitifs du SPF Intérieur lundi dans la nuit. Les libéraux francophones (25,95%), grâce à une forte hausse par rapport à 2019, devancent largement le PS (22,05%), qui égale quasiment son score de cinq ans auparavant, et le PTB (20,92%), également en forte progression.
Le MR s'offre ainsi 20 sièges dans l'hémicycle de la capitale, devant le PS (16) et le PTB (15). Il se prépare à ouvrir les négociations en vue de la constitution d'une majorité régionale, une première pour les libéraux francophones depuis 1999.
Les grands perdants du scrutin sont Ecolo (9,85%), qui passe de 15 à 7 sièges, alors que DéFI (8,11%) perd quatre sièges, passant de 10 à 6 élus.





Grossière erreur. Je pense que les élections communales vont confirmer les tendances et il faut remarquer que les entités à majorité absolue PS sont les plus mal gérées et les plus dans le rouge au niveau financier, comme Charleroi, Mons entre autres....