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En 2021, le centre antipoison a reçu plus de 800 appels pour des problèmes liés à la peinture. Dans la majorité des cas (554), il s’agissait de personnes qui peignaient un mur ou un plafond. Sirine a connu des soucis respiratoires après avoir repeint chez elle. Avec son frère, ils ont créé une alternative plus saine.
Il y a quelques années, Sirine emménageait avec son frère jumeau dans un appartement fraichement repeint. Les conservateurs contenus dans la peinture ont provoqué chez elle une grave détresse respiratoire. "Vous manquez vraiment d'air et vous essayez de vous allonger, ça fonctionne pas...", explique Sirine. "C'était progressif, c'est vraiment graduel: c'est d'abord un inconfort puis c'est de plus en plus grave jusqu'à cette détresse respiratoire", détaille Anas.
De la peinture en poudre
Cette mésaventure, les jumeaux ont décidés de la transformer en entreprise. Dans la cave de leurs parents, puis dans un entrepôt mis à disposition par la région, ils développent leur propre gamme de peinture non toxique. Un produit vendu… en poudre. "Là où y a de l'eau il y a de la vie, donc ici le but c'est de se passer d'ajout de conservateur", explique Anas. "En passant par une peinture en poudre, on évite la prolifération de bactéries, sans ajout de conservateurs."
Dans leur peinture, tout est naturel. Le liant est même circulaire et neutre en carbone. Il s’agit d’amidon de pomme de terre. "Les usines lavent leurs pommes de terre avant de les utiliser et l'eau utilisée est récupérée par notre partenaire", dont Anas et sa soeur récupèrent l'amidon. Reste plus qu'à mettre de l'eau que l'on mixer à la poudre avec un mélangeur sur visseuse. Résultat: une peinture lisse, facile à appliquer et sans odeur!
Moins cher
D'autres alternatives à la peinture classique existent; à base de chaux ou d'argile par exemple. A noter que les solutions naturelles sont souvent moins chères. La peinture en poudre, par exemple, coûte la moitié du prix d'un pot traditionnel.