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Euro-2016: un 2e hooligan russe écroué en France pour la violente agression d'un Anglais

Un deuxième Russe soupçonné d'avoir violemment agressé un supporter anglais en marge de l'Euro-2016 à Marseille, dans le sud de la France, a été inculpé et écroué le 22 mars, a-t-on appris vendredi auprès de son avocat.

Mikhaïl Ivkine a été inculpé pour violences volontaires en réunion suivies d'une infirmité permanente et placé en détention provisoire. Faisant l'objet d'un mandat d'arrêt européen, il a été interpellé en février en Allemagne, quelques jours après l'arrestation d'un premier hooligan russe, lui aussi mis en examen et incarcéré à Marseille, selon son avocat Me Louis-Dominique Cren.

Les deux hommes sont soupçonné d'avoir fait partie, le 11 juin 2016 de ceux qui ont roué de coups Andrew Bache, un supporter britannique de 51 ans, en marge du match de l'Euro-2016 Angleterre-Russie, à Marseille.

"Mon client ne reconnaît pas les violences directes sur la victime et entend réserver ses prochaines déclarations sur le fond au juge d'instruction lors de son prochain interrogatoire", a précisé Me Cren.

M. Bache avait été frappé notamment avec une barre de fer. Il avait dû être réanimé par massage cardiaque, et souffrait de graves traumatismes au cerveau, ainsi que de plusieurs fractures. Un autre supporteur britannique de 47 ans, Stewart Gray, avait également été grièvement blessé lors de ces violences.

"Je suis satisfait de cette arrestation, surtout pour la victime aujourd'hui lourdement handicapée", a réagi auprès de l'AFP l'avocat d'Andrew Bache, Me Olivier Rosato.

Dans cette même affaire, le 13 mars, un autre hooligan russe de 31 ans avait déjà été inculpé et placé en détention provisoire après son arrestation mi-février par la police allemande lors d'une escale à l'aéroport de Munich.

Après son arrestation, des supporteurs de football russes avaient posté sa photo sur les réseaux sociaux et avaient lancé une collecte pour le soutenir.

L'interpellation du ressortissant russe avait suscité les protestations de Moscou, par la voix de l'ambassade de Russie en Allemagne. "Nous considérons ce cas comme un possible prétexte visant à exacerber et à politiser le thème du hooliganisme dans le football avant le Mondial 2018 en Russie" cet été, avait réagi son porte-parole, Denis Mikerine, sur son compte Facebook.

Plusieurs autres supporters russes avaient été condamnés pendant l'Euro à des peines allant jusqu'à deux ans de prison ferme pour des agressions, et leur participation aux ultra-violentes "chasses à l'Anglais" qui avaient eu lieu à Marseille, selon les termes du procureur de l'époque.

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