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"Foutre le feu à tout, tout casser pour qu'ils comprennent": jugement d'un gilet jaune pour incitation à la violence

Le premier procès d'un manifestant du mouvement des "gilets jaunes" à Charleroi a eu lieu le 9 janvier dernier devant le tribunal correctionnel. Le prévenu, âgé d'une cinquantaine d'années, avait été arrêté le 27 novembre de l'année dernière pour des propos tenus sept jours plus tôt dans une interview télévisée accordée à la RTBF. Il était poursuivi pour incitation à la violence.

Lors d'une manifestation de "gilets jaunes" rassemblés près de l'usine Total à Feluy, le 20 novembre 2018, l'homme avait été interviewé par une équipe de la RTBF. Il avait alors déclaré: "Faut nous aider ou alors on va s'aider nous-mêmes. On n'a que ça à faire. C'est foutre le feu à tout, tout casser pour qu'ils comprennent". À la suite de ces propos, il avait été interpellé à son domicile de Manage. Il avait ensuite été placé pendant 24h00 en garde à vue. 


"Mon client n'a pas d'antécédents judiciaires"

Le juge a décidé une suspension du prononcé. Comme nous l'indique son avocat David Gelay, "le tribunal a estimé que les faits étaient établis". "Il y a eu incitation à commettre des faits répréhensibles et incitation à la violence. Mon client a tenu des propos durs et a eu une attitude inacceptable", explique David Gelay. 

La justice a finalement décidé la suspension du prononcé. Autrement dit, le manifestant est reconnu coupable mais aucune peine n'est prononcée. "Mon client n'a pas d'antécédents judiciaires et n'a pas commis d'actes de violence. Il s'est limité à des propos", explique l'avocat. Avant de préciser que la justice a également tenu compte de la situation personnelle de l'homme dont la situation financière est compliquée. "Il a 5 enfants à charge et sa femme est atteinte d'un cancer", souligne David Gelay.

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