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On observe un mouvement de grève ce vendredi dans les services publics wallons. Les syndicats dénoncent notamment la lenteur des autorités à concrétiser des accords négociés de longue date. Des actions sont prévues un peu partout en Wallonie. "Il y aura des piquets à l’entrée de certaines institutions", prévient Philippe Barbion, secrétaire régional CGSP pour le secteur ADMI à Charleroi qui explique que le mouvement concerne les OIP (les organismes d’intérêt public), et les SPW (les services publics wallons).
Des piquets de grève sont installés devant les bâtiments du Service public de Wallonie (SPW), mais aussi du Forem, de l'Agence pour une vie de qualité (Aviq), du centre Perex ou encore de l'Institut wallon de formation en alternance (Ifapme). Ni les TEC ni les administrations communales ne sont concernées par ce mouvement de grève.
"Les fonctionnaires wallons ne demandent pas la Lune"
Le front commun syndical CGSP/CSC/SLFP avait déposé un préavis de grève début octobre. Le gouvernement wallon n'a toujours pas mis en oeuvre des engagements politiques pris en 2017 et 2018 concernant un accès facilité au statut pour les contractuels et l'aménagement de fin de carrière à partir de 60 ans pour les agents de niveau C et D exerçant un métier pénible, déplorent les représentants des travailleurs. Des décisions budgétaires "d'économies aveugles" et la réforme des aides à la promotion de l'emploi (APE) font également partie de leurs sources de mécontentement.
Jeudi, une rencontre a eu lieu entre l'exécutif wallon et les organisations syndicales mais seuls deux points sur les huit à l'ordre du jour ont été abordés. Ces dernières ont appris qu'un projet de texte était passé en 3e lecture à propos de l'aménagement de fin de carrière. Mais elles n'en ont pas reçu de copie tandis que, pour le reste, aucune garantie n'a été apportée, rapporte Silvana Bossio, secrétaire nationale de la CSC Services publics. "Les fonctionnaires wallons ne demandent pas la Lune. Ce qu'ils revendiquent se résume en une phrase: que le gouvernement wallon, en tant qu'employeur, gère son personnel avec la correction et la considération lui permettant d'exercer correctement ses missions au service du public", affirme la CSC Services publics.
Une nouvelle réunion était prévue le 25 octobre, mais on ignore encore si le gouvernement la maintiendra malgré la grève.