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Elles sont encore très discrètes, mais Los Angeles compte deux célébrités de plus: le prince Harry et son épouse Meghan ont décidé d'y refaire leur vie loin de la famille royale britannique, dont ils ont officiellement cessé d'être des membres actifs en ce 1er avril.
Le couple serait déjà en Californie depuis quelques jours, dans une propriété de Malibu, plage des environs de Los Angeles prisée des stars d'Hollywood et des richissimes californiens.
Seul hic, le couple ex-royal n'appartient ni à la première catégorie, ni à la seconde. Désormais "financièrement indépendants", comment Harry, 35 ans, et Meghan, 38 ans, vont-ils pouvoir gagner leur vie?
C'est encore la jeune femme qui semble avoir la tâche la plus aisée. Elle est née à Los Angeles, où sa mère vit toujours, et dispose encore d'un carnet d'adresses bien fourni du temps où elle était actrice.
"Je pense que Meghan continuera à travailler dans le monde du divertissement d'une manière ou d'une autre", déclare Jeetendr Sehdev, un expert du petit monde des célébrités.
"C'est leur seule façon de se vendre. Au final, Meghan vient de l'industrie du divertissement. Ils n'ont pas intérêt à renier cet ADN" sur les terres d'Hollywood, analyse M. Sehdev.
Même s'il juge "peu probable" que la jeune femme redevienne à proprement parler actrice, elle "pourrait présenter des documentaires, faire du doublage".
Avant de quitter la Grande-Bretagne, elle avait d'ailleurs déjà été la narratrice d'un documentaire de Disney, une firme qui pourrait être particulièrement intéressée par son image de "princesse", même "retraitée".
"Les gens aiment l'idée qu'elle ait été princesse", assure Simon Thompson, producteur et journaliste à Los Angeles.
"Même s'ils n'appartiennent plus à la famille royale, les gens vont continuer à lui associer cette marque", estime-t-il.
D'autres géants du divertissement, comme Netflix, ont aussi manifesté leur envie de travailler avec Meghan.
Si elle devait vraiment reprendre les tournages, la jeune femme devra toutefois se montrer très sélective dans le choix de ses rôles, souligne M. Thompson.
"Je pense qu'elle aura de grosses propositions. Ca sera à elle de voir si elle veut continuer à être perçue comme une célébrité ou faire bouger les lignes", selon lui.
- "Demi-tour complet" -
Pour Harry, qui a coupé les liens avec sa famille pour s'exiler à des milliers de kilomètres avec sa femme et son fils Archie, l'arrivée à Los Angeles est une plongée dans l'inconnu.
"Je ne vois pas de place logique à Hollywood pour quelqu'un ayant le profil d'Harry, mais ça ne veut pas dire qu'il ne s'adaptera pas", lance M. Sehdev, auteur d'un livre à succès sur le phénomène Kardashian et autres vedettes des réseaux sociaux.
"La +marque+ de la famille royale a été programmée pour être opaque. Tout est tellement contrôlé, contraint et fabriqué que nous ne savons pas vraiment qui sont ces gens", analyse-t-il.
Des interventions publiques, contrats d'édition et interviews en tous genres -- en particulier sur les fameux tapis rouges d'Hollywood -- pourraient permettre à Harry d'y remédier, estime l'expert.
"Il devra faire un demi-tour complet et s'inspirer du manuel de Kim Kardashian et de ces influenceurs de la télé-réalité pour dire: je vous ouvre ma vie, je vous laisse entrer et je vous montre qui je suis réellement".
Le couple pourrait aussi faire comme Barack et Michelle Obama et fonder une société de production, suggère Simon Thompson, une façon pour eux de promouvoir les causes qui leur tiennent à coeur, comme la santé mentale ou la défense de l'environnement.
Autre choix cornélien pour Harry et Meghan: où poser leurs valises? Des complexes clôturés et étroitement surveillés dans les quartiers huppés de Brentwood ou Beverly Hills pourraient convenir.
"Je ne pense pas qu'on les verra beaucoup se promener au coeur d'Hollywood", prédit M. Thompson, imaginant déjà le "cauchemar logistique" d'une telle équipée en matière de sécurité. Le président Donald Trump a déjà prévenu que le contribuable américain ne payerait pas pour les gardes du corps du couple.
Calabasas -- banlieue chic perchée dans les collines et appréciée du clan Kardashian et de ses semblables -- pourrait être une option acceptable, dit M. Sehdev.
"On peut imaginer qu'ils veuillent vivre une vraie vie de célébrités", sourit-il.