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Le judo français, emmené par Teddy Riner et Clarisse Agbégnénou, a conclu son tournoi olympique d'une magnifique médaille d'or dans l'inédite épreuve par équipes mixte en battant le pourtant grand favori japonais, samedi à Tokyo.
Ce début de "week-end du milieu", carrefour des deux sports majeurs, avec la natation qui s'achève et l'athlétisme qui débute, s'est montré généreux avec les Français qui ont également stocké de l'argent (4 médailles) et du bronze (1) pour un total de 19 podiums.
Et soudain, le Japon est tombé! Un mouvement de Sarah-Léonie Cysique dans le cinquième combat de la finale et la France disposait de la "Dream Team" nippone, composée de quatre tout frais champions olympiques.
Les judokas tricolores quittent donc le Nippon Budokan avec huit médailles, et notamment deux titres pour Agbégnénou dans sa catégorie des -63 kg et par équipe mixte. Du jamais vu pour le judo français.
A voir Teddy Riner en capitaine surmotivé, on comprend l'importance qu'avait ce troisième titre olympique pour le Guadeloupéen, après l'échec de la veille (3e en +100 kg).
La France a donc vécu -et de loin- sa meilleure journée.
Dans la baie d'Enoshima, au sud de Tokyo, Charline Picon, championne olympique en 2016 à Rio, a échoué d'un rien dans sa quête de doublé. Assurée d'un podium avant le départ de la 13e et dernière régate, la Charentaise de 36 ans a récolté l'argent.
Une heure plus tard, dans les mêmes conditions de vent léger (5 à 6 noeuds), le Néo-Calédonien Thomas Goyard l'a imité.
- L'espoir Manaudou -
En rugby à VII, la déception de la finale perdue, face aux redoutables Néo-Zélandaises (26-12) a vite laissé place à un bilan plus réjouissant pour les Françaises.
En début de soirée, une dernière médaille d'argent est venue garnir le panier bleu. Les sabreuses françaises, malgré une bonne entame, ont cédé face à la Russie.
Les triathlètes avaient mis les Bleus sur les rails en prenant la troisième place du relais mixte. Depuis Sydney-2000 et l'introduction du triathlon aux JO, les Bleus nageaient, pédalaient et couraient en vain après ce premier podium olympique.
Discrets jusque-là en natation, les Français peuvent décrocher lors de la dernière journée dimanche une médaille grâce à Florent Manaudou, qui abordera la finale du 50 m libre dimanche avec le 2e meilleur chrono des demi-finales.
Dans le bassin, c'est l'Américain Caeleb Dressel, déjà sacré sur 100 m nage libre et en relais 4x100 m, qui a brillé samedi en s'imposant facilement sur le 100 m papillon.
A distance de ses rivaux, Dressel s'est surtout battu contre le chrono avec un record du monde à la clé (désormais 49.45).
Sa pêche se poursuit avec un dimanche qui peut lui offrir encore deux titres sur 50 m nage libre et sur 4x100 m quatre nages, en conclusion des épreuves de natation.
En revanche, il ne réalisera pas le Grand Chelem puisqu'il a échoué à la 5e place du relais 4x100 m 4 nages mixte, loin des Britanniques.
- Thompson-Herah reine du 100 m -
L'athlétisme a démarré en trombe. La Jamaïcaine Elaine Thompson-Herah a allongé sa grande foulée pour remporter sa deuxième médaille d'or consécutive sur 100 m, course assortie du deuxième chrono de l'histoire (10.61).
La ligne franchie, elle s'est à peine retournée pour féliciter Shelly Ann Fraser-Pryce, et ses longs cheveux jaunes, et Sherika Jackson, ses deux compatriotes qui partagent le podium avec elle.
Dans le camp français, le bilan de la journée est contrasté avec les qualifications sans briller de Renaud Lavillenie (perche) et Pierre-Ambroise Bosse (800 m), celle de Jimmy Vicaut pour les demi-finales du 100 m. Et l'échec dès les qualifications de la vice-championne olympique du disque, Mélina Robert-Michon.
Echec. C'est aussi le bon terme pour Novak Djokovic et pour Simone Biles.
Le Serbe quitte Tokyo bredouille et blessé. Battu la veille en demi-finales, "Djoko" a subi un second revers de rang, cette fois pour la médaille de bronze et face à l'Espagnol Pablo Carreno.
Dans la foulée, il a déclaré forfait pour le match de la médaille de bronze en double mixte, et la Fédération internationale de tennis (ITF) a justifié son retrait par une blessure "à l'épaule gauche". Inquiétant avant son rendez-vous avec l'histoire à l'US Open dans un mois.
Par ailleurs, le feuilleton Simone Biles continue. La superstar américaine de la gymnastique a déclaré forfait pour les finales de dimanche, au saut et aux barres asymétriques.
Biles, quadruple championne olympique à Rio, avait crée l'émoi mardi en abandonnant au cours de la compétition par équipes, puis en déclarant forfait pour le concours général individuel de jeudi, expliquant avoir besoin de préserver sa santé mentale.