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La CES demande à von der Leyen de faire payer les entreprises qui refusent la transparence

(Belga) Les syndicats européens, réunis au sein de la Confédération européennes des syndicats (CES), veulent que la publication obligatoire des salaires par genre, assortie d'amendes en cas de défaut de déclaration, fasse partie "des mesures contraignantes en matière de transparence des rémunérations" promises par Ursula von der Leyen avant sa désignation à la tête de la Commission européenne.

Dans son "programme pour l'Europe", Mme von der Leyen indiquait que "durant les 100 premiers jours" de son mandat, elle présenterait "des propositions en vue de l'instauration e mesures contraignantes en matière de transparence des rémunérations", affirmant faire du principe "à travail égal, salaire égal" le "principe fondateur d'une nouvelle stratégie européenne d'égalité entre les hommes et les femmes". Actuellement, les secondes gagnent en moyenne 16% de moins que les hommes, "alors même qu'elles obtiennent des qualifications supérieures", pointait-elle encore. L'engagement réjouit naturellement les syndicats, mais ils l'invitent à "introduire des politiques susceptibles d'apporter un réel changement tant dans le secteur public que dans le secteur privé". La CES réclame une directive sur la transparence des rémunérations par genre comprenant un audit annuel obligatoire des rémunérations par genre pour les entreprises occupant plus de 10 salariés basé sur le paquet salarial total, bonus et avantages compris ainsi que des amendes pour les entreprises de plus de 10 salariés qui omettent de produire un rapport sur les niveaux de rémunération par genre. Les syndicats veulent également que les travailleurs puissent réclamer les données salariales de leurs collègues et des informations sur les rémunérations par genre dans leur entreprise et que soient interdites les clauses de confidentialité en matière de rémunérations. "Notre demande de directive à ce sujet", que la CES présentera à Mme von der Leyen et ses commissaires concernés Helena Dalli et Nicolas Schmit, "est motivée par le fait que seule la moitié des États membres ont suivi une recommandation de 2014 de la Commission européenne visant à lutter contre l'écart salarial hommes-femmes", affirme-t-elle. (Belga)

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