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La Chine, premier pays à avoir cloué au sol les Boeing 737 MAX après une série d'accidents, a indiqué vendredi n'avoir "aucun calendrier" pour les autoriser à voler de nouveau, en dépit d'un feu vert aux Etats-Unis.
L'Agence de l'aviation américaine (FAA) a autorisé mercredi l'avion à voler de nouveau, après 20 mois d'immobilisation au sol à la suite de deux crashs ayant fait 346 morts en l'espace de cinq mois.
Plusieurs modifications devront toutefois être effectuées sur les Boeing 737 MAX avant qu'ils ne puissent être remis en service. Les pilotes devront par ailleurs suivre une nouvelle formation avant de reprendre les commandes de ces appareils dans le ciel américain.
Le régulateur chinois du transport aérien (CAAC) a ordonné dès mars 2019 aux compagnies du pays de suspendre les vols de leurs Boeing 737 MAX 8, au lendemain d'un crash d'un appareil d'Ethiopian Airlines. Le géant asiatique avait été le premier pays au monde à prendre une telle décision.
Leur utilisation en Chine ne pourra reprendre qu'une fois "les conclusions des enquêtes sur les deux accidents [impliquant des Boeing 737 MAX] établies", a décidé le régulateur chinois, cité par la télévision publique CCTV.
Le CAAC pose également comme conditions préalables une formation "complète et efficace" des pilotes, ainsi que des modifications techniques sur les appareils pour garantir la sécurité des vols.
En l'état, il n'y a "aucun calendrier fixé" pour le retour des Boeing 737 MAX dans le ciel chinois, précise le régulateur. La Chine fait de la sécurité une priorité en raison de la taille de son immense marché.
Sur fond d'explosion du trafic aérien, nourri par une classe moyenne en plein essor, le pays asiatique devrait ainsi devenir vers le milieu des années 2020 le premier marché aéronautique devant les Etats-Unis. En octobre, le directeur de la CAAC, Feng Zhenglin, avait justifié l'immobilisation des Boeing 737 MAX par une "tolérance zéro" vis-à-vis des risques potentiels pour la sécurité.