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"La croyance dans les vertus du redoublement est non seulement infondée mais elle produit des résultats désastreux", observe le rofesseur Lambert. Il a compilé des données statistiques sur la réussite des étudiants de première génération à l'université (qui arrivent en première bac). D'une année à l'autre - à de rares exceptions près -, le taux de réussite évolue entre 37 et 43 %. En tête des facteurs les plus discriminants pour les étudiants qui échouent figure le retard scolaire : un étudiant qui se présente à " l'heure" à l'université (sans avoir jamais redoublé précédemment) a une chance sur deux de passer en deuxième sans encombre (50 % de réussite). Par contre, l'étudiant qui se présente en retard voit ses chances réduites de moitié (25 %).
En croisant, les chiffres d'un demi-siècle de pratiques de redoublement avec un demi-siècle de réussite à l'université permet de constater qu'il existe un parallélisme - presque parfait - entre les deux courbes à l'exception de la fin des années 70. Le professeur ajoute que "des statistiques analogues liées à l'enseignement en haute école permettent de vérifier que ces constats établis pour l'université sont totalement transposables à l'ensemble de l'enseignement supérieur".