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La journaliste mexicaine Daniela Rea, lauréate du 1er prix Breach/Valdez

La première édition du prix Breach/Valdez de journalisme et droits de l'homme a été décernée jeudi à la journaliste mexicaine Daniela Rea, reconnue pour ses reportages sur la violence qui déchire son pays, en proie au crime organisé.

Organisé par l'ONU, l'Unesco, l'Agence France-Presse, l'ambassade de France au Mexique et l'université Ibéroaméricaine, le prix a été créé en mémoire des journalistes Miroslava Breach et Javier Valdez - collaborateur de l'AFP -, assassinés en 2017 au Mexique, l'un des pays plus dangereux pour exercer le journalisme, avec plus de 100 professionnels tués depuis 2000.

Il a été décerné à l'occasion de la journée mondiale de la liberté de la presse.

Auteure de nombreux reportages, de livres et d'un documentaire à base de témoignages sur des disparus, Daniela Rea, 35 ans, a consacré avec engagement et rigueur son travail aux séquelles de la violence sur les habitants.

"La journaliste que nous avons choisie pour recevoir la première édition du prix fait partie de ces journalistes courageux qui défendent la démocratie et les droits de l'homme", a souligné Giancarlo Summa, directeur du bureau d'information des Nations Unies au Mexique.

Née à Guanajuato (centre), elle a débuté sa carrière de journaliste dans l'Etat de Veracruz (est), avant de s'installer dans la capitale Mexico, où elle a couvert entre 2005 à 2012 de nombreux conflits sociaux pour le journal Reforma.

A partir de 2008, elle s'est focalisée sur la violence provoquée au Mexique par la guerre contre le crime organisé et ses conséquences dramatiques.

"Cela n'a pas été un choix conscient de me dire +Je vais écrire sur les droits de l'homme+ mais ce sur quoi on écrit, c'est la vie, non?", confie Daniela Rea, qui dit chercher dans son travail à "ne pas réduire une personne au crime commis" contre elle.

Miroslava Breach, correspondante du journal La Jornada dans l'Etat violent de Chihuahua (nord), a été abattue en plein jour, le 23 mars 2017, alors qu'elle attendait son fils dans sa voiture.

Javier Valdez, fondateur de l'hebdomadaire Riodoce dans l'Etat de Sinaloa (nord), correspondant de La Jornada et collaborateur de l'AFP depuis une décennie, a lui aussi été abattu en pleine journée, le 15 mai 2017.

Les deux enquêtaient sur le crime organisé au Mexique.

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