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L’expédition sur l’Antarctique a duré 3 mois. Les chercheurs y ont prélevé une vingtaine d’échantillons : à la surface de l’eau, sur la glace et dans le fond des océans. "Pour l'échantillon de neige, nous avons besoin d'un endroit qui n'a normalement pas été touché. De cette façon nous pourront être sûrs que la neige qui est tombée est fraîche", a indiqué Sandra Schoettner, biologiste.
Verdict : 60% des prélèvements sont pollués. Principalement par des micros plastiques, des particules d’une taille maximale de 5 millimètres. Et par des résidus chimiques. "Cela veut dire qu'ils ont parcouru tout un chemin avant d'y arriver. Ils étaient présents dans de l'eau qui s'est évaporée, puis dans les nuages qui ont traversé la planète et se sont ensuite transformés en neige au-dessus de l'Antarctique", a expliqué Juliette Boulet, porte-parole de Greenpeace Belgique, à notre journaliste Mélanie Renda.
Parmi ces résidus chimiques, certains comme les PFC utilisés dans les imperméabilisants se désagrègent difficilement. Quant aux micros plastiques, ils sont souvent ingérés par les animaux marins. "Les plastiques à usage unique sont problématiques. Les scientifiques estiment qu’ils représentent 70 à 80% des plastiques présents dans les océans. Et pour quelques secondes de confort, ils mettent des centaines voire des milliers d’années à se désintégrer", a confié Grant Oakes, biologiste.
L’organisation Greenpeace plaide pour la création de réserves marines. Elles permettraient d’éviter la présence humaine en Antarctique sur une surface équivalente à 5 fois celle de l’Allemagne.