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Paul Winters se rend depuis 1992 au Knob Creek Gun Range, un gigantesque stand de tir en plein air installé dans l'Etat américain du Kentucky, pour vider son fusil mitrailleur sur des cibles.
"C'est Disneyland avec des flingues", dit-il pour décrire le "Machine Gun Shoot", un événement de deux jours qui y est organisé deux fois par an. "C'est un endroit où on peut venir concourir et s'amuser avec ses copains."
Cet événement, assorti d'une foire aux armes, a été créé en 1965 par Biff Sumner et quelques amis, qui faisaient un BBQ dans la nature et s'amusaient à tirer à cette occasion.
C'est devenu l'un des stands de tir privé les plus importants au monde, attirant des milliers d'amoureux des armes venus des Etats-Unis et même d'au-delà. L'entrée est de 15 dollars par jour pour les adultes et de 5 dollars pour les enfants de moins de 12 ans.
Le bruit lancinant des armes automatiques criblant de balles des voitures abandonnées, de vieux appareils électroménagers ou d'autres cibles n'est jamais bien loin. Les protections pour les yeux et pour les oreilles sont vivement recommandées.
La liste d'attente pour réserver sa place sur la ligne de tir principale peut aller jusqu'à dix ans.
Les visiteurs ne possédant pas d'arme à feu peuvent en louer une --paiement en liquide uniquement-- s'ils signent une décharge et ont plus de 18 ans.
Des compétitions de tir sont organisées pour mitrailleuses, fusils et pistolets.
Au sein de la foire, les vendeurs proposent de tout, des armes elles-mêmes aux munitions. Une quantité importante d'objets de la Seconde Guerre mondiale est également en vente.
Chaque journée se termine par une séance de tir lors de laquelle des milliers de balles ricochent sur les cibles dans la nuit, transformant des barils d'essence en feux d'artifice.
Cet événement se tient "aux Etats-Unis car nous avons ce luxe de pouvoir posséder des pistolets, et même des fusils mitrailleurs", explique Kenny Sumner, propriétaire du Knob Creek Gun Range.
"Il y a un peu de paperasses à faire", comme des contrôles d'antécédents judiciaires, mais le processus est assez rapide, explique-t-il.
Les étrangers viennent "pour s'amuser" "car ils n'ont pas cette possibilité" chez eux, dit-il. "Ils n'ont pas ces droits."
La prochaine session est prévue en octobre.