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"Le manque de place dans les prisons est un problème historique": certains détenus pourront bientôt sortir un mois sur deux

Les prisons belges sont surpeuplées. Les syndicats ont d'ailleurs déposé un préavis de grève nationale dans les prisons à partir du 14 mars. À partir d'aujourd'hui, certains détenus condamnés à des peines maximales de 10 ans pourront purger leur peine en restant un mois sur deux en prison. C'est en tout cas l'une des solutions retenues par le ministre de la Justice, pour lutter contre la surpopulation carcérale. 

Le cabinet du ministre a d'ailleurs déclaré : "Le système pénitentiaire traverse une période difficile. Le manque de place dans les prisons est un problème historique. Des mesures à court terme sont nécessaires pour réduire au maximum le nombre de personnes qui dorment sur le sol". Cependant, les conditions pour pouvoir avoir droit à cette mesure sont strictes. 

Pour y prétendre, il faut une peine inférieure à 10 ans, avoir déjà bénéficié d'un congé pénitentiaire réussi, et enfin, ne pas avoir été condamné pour terrorisme, meurtres et délinquances sexuelles. Cela exclut donc déjà pas mal de détenus. Pour Xavier Crèvecoeur, délégué syndical à la prison de Namur, c'est donc insuffisant. "C'est pour un peu calmer les syndicats, mais on n'est pas dupes. Nous, on a tiré la sonnette d'alarme il y a bien longtemps. (...) C'est vraiment une mesure qui a tué la surpopulation carcérale, il faut absolument revenir là-dessus". 

Le conseil central de surveillance pénitentiaire estime aussi que la mesure est insuffisante. Pour Marc Nève, président du conseil central de surveillance pénitentiaire, c'est surtout difficile à mettre en œuvre. "C'est aussi compliqué pour l'extérieur. Vous allez quand même difficilement pouvoir être pris en charge par votre famille, dans l'immédiat. (...) Impossible de signer un bail pour un mois sur deux, impossible de trouver un travail pour un mois sur deux", explique-t-il. 

Mais alors, combien des 12 300 détenus de nos prisons pourront bénéficier de cette mesure ? On devrait le savoir dans les prochains jours. Les établissements pénitentiaires analysent actuellement quels détenus pourront y avoir droit. 

 

 

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Commentaires

1 commentaire

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  • donc si je comprends bien maintenant les condamnés sont en prison à mi-temps !!! super pour les victimes

    thierry VanBrussel
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