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Le nombre d'autopsies pratiquées dépend du pouvoir judiciaire, selon Koen Geens

(Belga) "L'évaluation de la nécessité de pratiquer une autopsie interne est entre les mains du judiciaire", estime mardi le ministre de la Justice, Koen Geens. Il réagit ainsi à la sortie de médecins légistes qui dénonçaient dans la Dernière Heure le taux particulièrement bas d'autopsies pratiquées en Belgique.

Des meurtres passeraient inaperçus faute de formation adéquate des policiers pour examiner un cadavre et de moyens financiers pour effectuer ces examens, affirmait le médecin légiste Philippe Boxho. En Belgique, seul 1% des décès fait ainsi l'objet d'une autopsie, contre environ 4% en France et 8% en Allemagne. "Il n'y a pas de directives budgétaires qui déterminent combien d'autopsies peuvent être effectuées", répond Koen Geens. Concernant la désignation des experts, le ministre indique qu'un registre a été établi afin de déterminer quels sont ceux qui peuvent pratiquer une autopsie. D'après la loi du 10 avril 2014, seules les personnes qui, sur décision du ministre de la Justice, ont été inscrites au registre sont autorisées à en porter le titre et à accepter et accomplir des missions en tant qu'expert judiciaire. L'objectif de ce registre est de garantir les aptitudes professionnelles des experts. Le ministre assure en outre que les instructions du scénario "Meurtre" sont suivies afin de permettre une meilleure détection de tels crimes par les services judiciaires. Ce scénario avait été mis au point en 2014 par l'ancien procureur-général Yves Liégeois, dans le but de résoudre un plus grand nombre de meurtres déguisés. (Belga)

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