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Le réseau de la Stib est encore perturbé ce vendredi matin par une action du personnel, en dépit d'un projet d'accord entre la direction et les syndicats de la société de transport public dégagé hier. Elke Van den Brandt, ministre bruxelloise de la Mobilité (Groen), était l'invitée de Fabrice Grosfilley ce vendredi matin sur Bel RTL. Elle a commenté ces actions de grogne menés par des chauffeurs toujours mécontents.
"Comme ce n’est pas une grève officielle, ce sont des actions sauvages. Ils ne sont donc pas payés. C’est très dommage mais c’est la réalité. Ce ne sont pas des actions soutenues par les syndicats", souligne la ministre bruxelloise.
"C’est pour ça que j’espère que l’accord convenu hier entre la direction et les syndicats puisse être appliqué. Toutes les choses obtenues dedans sont importantes. Et je pense que cet accord mérite d’être étudié et il faut donner le temps aux employés pour bien le lire", ajoute Elke Van den Brandt.
La direction et les représentants syndicaux de la Stib se sont accordés, jeudi après-midi, sur des dispositions complémentaires dans le contexte de la gestion de l'impact de la pandémie de Covid-19 au quotidien sur le réseau de transport en commun de la capitale. Mais aucune des parties n'avait signé le texte, l'accord ne devait être concrétisé qu'en cas de reprise du travail, selon la direction.
"Nous ne voulons pas conduire un bus ou un tram plein à craquer, sans la moindre distanciation sociale"
De leur côté, les chauffeurs de bus et de trams de la Stib qui mènent ces actions depuis le début de la semaine interpellent ce vendredi la ministre bruxelloise de la Mobilité et son ministre-président Rudi Vervoort au sujet des mesures de prévention appliquées dans un contexte de pandémie au sein de leur entreprise. Dans une lettre ouverte qui revendique plus de 500 signataires, ils demandent à rencontrer les responsables politiques.
"Qu'attendez-vous pour exiger de la Stib qu'elle nous accorde enfin ces mesures de prévention pour préserver notre santé, celle de notre famille et celle des voyageurs?", interpellent les chauffeurs dans une lettre relayée par Oliver Rittweger de Moor, membre du conseil d'entreprise et du CPPT (comité pour la prévention et la protection au travail) de la Stib. "Nous ne voulons pas conduire un bus ou un tram plein à craquer, sans la moindre distanciation sociale, ce qui pourrait nous contaminer ou contaminer les voyageurs", stipulent les signataires. Ils notent encore "trop de voyageurs sans masque, et pas assez de contrôles sur le réseau pour faire respecter cette obligation, ainsi que la distanciation sociale". Ils demandent en outre une "paroi hermétique en plexiglas dès que possible".