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Les cadres optimistes pour eux-mêmes, pessimistes pour la société

Plus de sept cadres du secteur privé sur dix (73%) sont optimistes pour leur situation professionnelle personnelle, mais affichent du pessimisme "en ce qui concerne le contexte économique et social", selon un sondage Ifop pour le site Cadremploi publié jeudi.

Stable par rapport à l'an dernier, l'optimisme de ces cadres pour eux-mêmes "reste très élevé", a souligné Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l'Ifop, "mais le pessimisme observé à l'échelle nationale a contaminé la population cadre", perméable "aux inquiétudes exprimées par les Français" depuis le début du mouvement des "gilets jaunes".

Ainsi seulement 37% des cadres du privé se disent cette année optimistes pour les sujets économiques et sociaux hexagonaux, tandis que plus de la moitié (55%) étaient confiants l'an dernier. Ce "pessimisme social" apparaît alors que ce sondage a été réalisé "entre les actes 13 et 15 des +gilets jaunes+", a relevé M. Dabi lors d'une conférence de presse.

Concernant leur situation personnelle, davantage de cadres en activité souhaitent changer de poste cette année par rapport à l'an dernier: 33% désirent un nouveau poste dans leur entreprise (contre 29% en 2018), 29% veulent être embauchés dans une autre entreprise (contre 23%) et 27% entendent travailler dans un nouveau secteur d'activité (22%).

"Gagner plus" est la principale attente des cadres en cas de changement d'emploi (51%), devant la "bonne ambiance" (42%) au travail, de "nouvelles expériences" (35%) et un "meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée" (32%). "Depuis 10 ans", il y a eu de "profondes mutations des attentes prioritaires. Bien sûr, l'ambition financière reste forte mais" elle est en nette baisse "depuis 2011" (62% cette année-là), alors que "ce qui progresse le plus, c'est avoir une bonne ambiance au travail" (33% en 2011), a précisé M. Dabi.

Et si 70% des cadres souhaitent recourir au télétravail de façon régulière (contre 62% en 2013), seulement 45% l'ont déjà pratiqué.

Interrogés sur la concertation en cours pour réformer l'assurance chômage, plus de la moité des cadres du privé ne sont "pas favorables" à l'abaissement du plafond de leurs allocations chômage (55%), ni à la dégressivité de leur indemnisation (56%).

Cette enquête a été réalisée en ligne, du 15 au 22 février, auprès d'un échantillon de 1.000 personnes représentatif de la population cadre du secteur privé selon la méthode des quotas.

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