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Les matières qui composent les terrains synthétiques sont-elles dangereuses pour la santé? La Wallonie a fait le test

Les terrains synthétiques suscitent beaucoup d'inquiétude auprès des parents. Sont-ils toxiques ? Pour en avoir le cœur net, la ministre wallonne en charge des infrastructures sportives Valérie De Bue a fait faire des analyses. Les résultats sont rassurants. La ministre va même plus loin en fixant des normes encore plus strictes que l'Europe.

Aux Bons Villers, les équipes profitent de leur nouveau terrain synthétique. Un projet qui a mis plusieurs années à voir le jour. Ici, un élément a posé question : le matériau utilisé pour le remplissage. Les billes de caoutchouc provenant des pneus recyclés généralement utilisées commençaient à faire polémique, provoquant l’inquiétude des parents. Le club a donc opté pour le liège.

"Le liège est, par essence, un matériau naturel. Donc effectivement, je pense que c’est le matériau le plus rassurant aujourd’hui sur le marché pour remplir un terrain synthétique et permettre à nos jeunes de jouer en toute sécurité pour leur santé", confie Emmanuel Wart, le bourgmestre MR de Les Bons Villers.


Granulés de caoutchouc

Si les alternatives comme le liège existent, la majeure partie des terrains synthétiques sont composés de granulés de caoutchouc en pneus recyclés. Des échantillons ont été prélevés sur une dizaine de terrains en Wallonie. Résultat : des concentrations infimes en HAP, la substance dite cancérigène.

"Dans un premier test sur la matière sèche, on analyse les différents composants. Dans un deuxième, on porte le matériau à une température de 70 degrés. Et dans un troisième test, on procède à une lixiviation, donc c’est un produit introduit dans une eau", explique Jean-François Renuart, ingénieur industriel chez Infrasports.


Plus strict en Wallonie

La norme européenne impose une concentration inférieure à 6.200 mg/kg de la substance cancérigène. La ministre, elle, a décidé d’aller beaucoup plus loin, en fixant le seuil à maximum 20 mg/kg pour la Wallonie. "Au niveau de la Région wallonne, nous voulons lier l’octroi d’une subvention au respect de cette limite, affirme Valérie De Bue, la ministre MR des infrastructures sportives. Des contrôles seront tout à fait indispensables. Il n’y a plus de subsides qui seront délivrés si les contrôles ne sont pas positifs."

Coût du test : 1.500 euros. Mais la Région wallonne prévoit une aide financière pour inciter tous les propriétaires de terrain synthétique à réaliser un contrôle et communiquer les résultats aux utilisateurs.

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