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Lors de son audition, le candidat de Trump à la Cour suprême promettra d'être "impartial"

(Belga) Le candidat de Donald Trump à la Cour suprême, Brett Kavanaugh, va promettre d'être un juge "impartial", devant le Sénat américain où l'attendent mardi les questions brûlantes des démocrates qui craignent de voir cette institution basculer du côté conservateur pour des générations.

"Un bon juge doit être un arbitre, un arbitre neutre et impartial", déclarera le magistrat en introduction devant la puissante commission judiciaire, selon ses remarques préparées publiées par la Maison Blanche. "Je ne tranche pas sur les dossiers selon mes préférences personnelles ou politiques", ajoute le juge âgé de 53 ans, qui brigue un siège à vie à la Cour suprême. "Je suis un juge pro-loi". Le Sénat a le dernier mot sur les nominations présidentielles à la Cour suprême, qui tranche aux Etats-Unis sur les plus grands sujets de société comme l'avortement, les lois sur les armes, le mariage pour tous, le système de santé ou encore le poids des syndicats. Malgré la vive opposition des démocrates, sa confirmation semble pratiquement assurée. La majorité républicaine (51-49) vient d'être temporairement réduite par le décès de John McCain mais il sera rapidement remplacé par un autre républicain. Donald Trump a choisi Brett Kavanaugh le 9 juillet pour remplacer le juge Anthony Kennedy, qui a pris sa retraite après trois décennies à la Cour suprême. Ce dernier y jouait un rôle de balancier, entre quatre conservateurs et quatre progressistes. Brett Kavanaugh devrait l'ancrer fermement du côté conservateur. Brett Kavanaugh saluera le rôle d'Anthony Kennedy, pour qui il a travaillé, dans des remarques qui pourraient viser à apaiser les démocrates. "Il a férocement défendu l'indépendance de la Justice. Et ce fut un grand défenseur de la liberté", doit-il dire. Mais les démocrates semblent loin d'être convaincus, s'inquiétant notamment de ses positions sur l'avortement et de son opinion, exprimée, en 2009, que les présidents américains ne devraient pas être distraits de leurs importantes fonctions par des poursuites judiciaires. Ils s'indignent également de n'avoir pas pu consulter à temps des dizaines de milliers de pages de documents retraçant sa carrière, notamment son passage à la Maison Blanche sous George W. Bush. "Je n'ai jamais connu une audition comme celle-ci où les documents sont si difficiles à obtenir", a dénoncé la sénatrice démocrate Dianne Feinstein, numéro deux de la commission, juste avant l'ouverture de l'audition. (Belga)

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