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En Flandre, environ une vache laitière sur trois boite et presque tous les porcs ont encore la queue coupée, bien que cela soit interdit par la réglementation européenne. Selon le Conseil flamand pour le bien-être animal qui les a livrés mardi, ces chiffres prouvent qu'en matière de bien-être animal, malgré les efforts consentis, l'élevage intensif dispose encore d'une marge d'amélioration considérable.
Dans un avis, le Conseil invite à profiter de la réforme de l'agriculture "pour améliorer sensiblement le bien-être des animaux".
L'élevage intensif s'est développé après la Seconde Guerre mondiale, en particulier dans les pays industrialisés et les régions telles que la Flandre.
Dans ce cadre, de plus en plus d'animaux ont été placés dans un espace intérieur limité. Cela a entraîné une plus grande vulnérabilité à certaines maladies et à certains troubles. Cette intensification a également "instrumentalisé l'animal pour en faire un moyen de production efficace de protéines".
Selon le Conseil flamand pour le bien-être animal, le secteur de l'élevage a, certes, fourni des efforts pour mettre l'accent sur le bien-être des animaux. Par exemple, les cages en batterie classiques sont interdites pour les poules pondeuses, il y a de plus en plus d'enclos modernes et d'élevages en plein air, où l'environnement des animaux est enrichi. En outre, l'application de la législation a été renforcée.
Mais d'après le Conseil, il reste encore du travail. Selon lui, 15 % des porcelets nés vivants n'atteignent pas l'âge du sevrage (28 jours, âge auquel ils sont séparés de leur mère), et près de 4 poulets de chair sur 5 présentent des lésions au niveau des coussinets plantaires.
Pour le Conseil, le bien-être animal "doit figurer en bonne place dans le débat sur l'avenir de l'agriculture, au même titre que les préoccupations socio-économiques et l'impact sur l'environnement".