Accueil Actu Magazine CPTLJD

La nouvelle réforme wallonne du bien-être animal dénoncée par des éleveurs: "C'est directement le consommateur qui va être impacté"

La nouvelle réforme wallonne du bien-être animal inquiète de nombreux éleveurs. Celle-ci prévoit notamment l'augmentation des tailles des espaces pour les animaux. Céline Tellier, ministre wallonne du Bien-être animal,  a répondu aux arguments de Julie Alcantara, membre de la Fédération des éleveurs de Belgique, sur le plateau de C'est pas tous les jours dimanche.

Il y a en Belgique environ 1,6 million de chiens domestiques répartis chez quelque 1,3 million de propriétaires, selon une étude de Comeos. La Belgique est d'ailleurs le pays au monde où il y a le plus de chiens et de chats par habitant. Nombreux sont ceux qui les achètent chez des éleveurs, mais le travail de ceux-ci sera bientôt bien plus réglementé par la nouvelle Réforme wallonne du bien-être animal.

L'un des changements les plus importants concerne les espaces pour les animaux. "On a des normes qui sont vieilles de plus de 20 ans", fait remarquer la ministre wallonne du Bien-être animal, Céline Tellier. Sur le plateau de C'est pas tous les jours dimanche, elle argumente : "Dans les textes actuels, un chihuahua peut être maintenu dans un espace d'un mètre carré durant toute sa vie. C'est inacceptable". La nouvelle réglementation vise ainsi à agrandir ces espaces. "Pour un chihuahua, ce sera quatre fois plus grand, pour d'autres animaux, c'est deux fois plus. On a au minimum doublé ces surfaces", explique Céline Tellier.

C'est directement le consommateur qui va être impacté

La nouvelle réforme déplaît pourtant à certains éleveurs d'animaux, dont Julie Alcantara, qui est membre de la Fédération des éleveurs de Belgique. Elle craint les conséquences de cette nouvelle réglementation sur le prix des chiens: "Les pensions vont devoir réimpacter tous ces travaux qu'ils vont devoir entamer, ce qui va faire monter les prix des pensions. Cela va aussi restreindre les places d'accueil". Elle regrette donc que les consommateurs soient les premiers impactés.

La reproduction des animaux ne pourra plus se faire comme avant, avec cette nouvelle réforme. "On a fait en sorte que les femelles reproductrices puissent avoir un peu plus de temps de récupération entre les portées", rapporte la ministre. L'importation des chiots est désormais interdite par la réforme, alors qu'ils sont 6.000 à être importés par an, selon Céline Tellier. Elle ajoute que ce sont autant de chiots qui pourront être élevés par les éleveurs wallons. Julie Alcantara nuance cependant, elle craint que les chiots seront désormais importés ailleurs qu'en Wallonie : "Il ne faut pas oublier que la Flandre, Bruxelles et la France ont toujours l'autorisation d'importer des chiens destinés à la revente", rappelle l'éleveuse. 

La Wallonie est avant-gardiste en matière de bien-être animal

Céline Tellier rassure cependant en expliquant qu'un temps d'adaptation est prévu, de "5 ans pour les vendeurs et les éleveurs et 10 ans pour les refuges". Bien que la matière soit régionalisée, la ministre du Bien-être animal espère que les autres Régions suivront : "La Wallonie est avant-gardiste en matière de bien-être animal, à l'échelle même de l'Union Européenne".

 

À lire aussi

Sélectionné pour vous

Commentaires

3 commentaires

Connectez-vous à votre compte RTL pour interagir.

S'identifier S'inscrire
  • Ont devraient aussi être avant gardiste au élections

  • c'est encore du n'importe quoi ecolo ,i l fallait réguler mais en wallonie c'est toujours tout ou rien. ils ont encore fait fort.

    Claude Boudart
     Répondre
  • Les éleveurs qui fournissent des bêtes de qualité ne verrons pas la différence, les éleveurs crapule vont trinqué

    Thomas Gosse
     Répondre