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Les partis wallons contre le confédéralisme: MR, PS et Engagés expliquent pourquoi

Se dirige-t-on vers un confédéralisme après les élections 2024? C'est en tout cas ce que veut la NVA. Interrogés sur le plateau de C'est pas tous les jours dimanche, les partis francophones que sont le MR, le PS et les Engagés sont tous du même avis, ils refusent de suivre cette voie.

Un système où le pouvoir central est réduit à presque rien, la gestion de la dette: la défense, les affaires étrangères et une partie de la police. Tout le reste va aux régions. C'est le confédéralisme voulu par la NVA. Selon les sondages, le parti de Bart De Wever devrait faire de très bons résultats aux élections de 2024. Ce qui mettrait cette question de confédéralisme sur le devant de la scène. Mais est-ce une bonne chose pour la Wallonie? Les représentants des partis francophones présents sur le plateau s'accordent pour dire que non.

Si Maxime Prévot, président des Engagés, dit comprendre le ras-le-bol des citoyens wallons qui se sentent méprisés par les Flamands, il invite à prendre du recul: "Il faut être objectif, on ne peut pas se permettre le luxe d'envisager le confédéralisme." La raison, elle est évidemment financière: "Quand on regarde les chiffres de l'endettement et la manière dont chacune des entités contribue à cet endettement, on est à 300% pour la Wallonie."

Son confrère libéral Adrien Dolimont, ministre wallon du budget, contredit cette proportion. Il parle de 230% et affirme que "ça continue à s'améliorer". Pout autant, sur le fond, il rejoint le président de parti: "On ne doit pas brader nos valeurs, ça sera sans nous." Pour le MR, il n'est pas question de demander de l'argent au nord du pays, "il faut remonter la Wallonie". Le tout, dans une réalité belge.

Le son de cloche est le même du côté des socialistes: le confédéralisme, c'est non. "Ça veut dire séparatisme, ça n'a aucun sens. Nous sommes pour un fédéralisme de maturité, il faut une solidarité belge", lance Karine Lalieux, ministre fédérale des Pensions.

Ces trois grands partis sont d'accord sur le fond, mais moins sur la forme, et c'est un problème pour Maxime Prévot qui plaide pour une feuille de route francophone pour se présenter aux élections de 2024. Reste à voir si cela sera réalisable d'ici les prochaines élections. 

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