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L'UMons aura son master en médecine, mais à quel coût? "Je suis inquiète dans un contexte de bonne gestion de l'impôt des citoyens"

C'était l'un des dossiers polémiques de la semaine : l'organisation de masters en médecine dans les universités de Mons et Namur. Un accord a finalement pu être trouvé samedi soir au gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Et après un bras de fer politique opposant les présidents du PS et du MR, Paul Magnette et Georges-Louis Bouchez, il en est notamment ressorti de l'UMons aura bel et bien son master en médecine. Il débutera en 2024.

Valérie Glatigny, ministre MR de l'Enseignement supérieur, n'y était initialement pas favorable. Mais "tous les arguments avancés ont pu être rencontré", comme elle l'a indiqué sur le plateau de C'est pas tous les jours dimanche.

L'instauration de ce master à Mons devait se faire sous certaines conditions, notamment la garantie de ne pas voir s'implanter un nouvel hôpital universitaire, explique-t-elle. Mais la condition la plus importante concernait la question du financement. "Pas de surfinancement pour les étudiants de Mons", dit-elle. Il est important, selon elle, que tous les étudiants soient sur un même pied d'égalité. "Il y aura un même financement pour tous les étudiants de Mons que pour tous les autres étudiants, alors qu'initialement, un surfinancement était prévu."

Et quel coût supplémentaire ?

Pour Valérie Glatigny, il est cependant difficile pour l'heure de chiffrer les dépenses supplémentaires liées à la création du master en médecine à Mons. Citons notamment l'installation de laboratoires supplémentaires et de nouveaux locaux pour accueillir les étudiants. "C'était un argument que j'avais avancé, parce que je suis inquiète dans un contexte de bonne gestion de l'impôt des citoyens, qu'on puisse éviter les effets d'échelles qu'on ne peut pas avoir", explique-t-elle.

Ce à quoi Alexandre Legrand, Doyen de la faculté de médecine et de pharmacie à l'UMons répond : "Les labos ont essentiellement lieu en bachelier, et on a déjà le bachelier à Mons. Après ça, l'enseignement se fait en hôpital et les étudiants vont déjà dans les hôpitaux du Hainaut. L'ULB a déjà 200 lits de stage dans les hôpitaux du Hainaut, donc non, il n'y aura pas de surcoût", justifie-t-il, sur de lieu.

Et quant à la crainte que des étudiants français viennent suivre les cours en Belgique, de par la proximité avec le Hainaut, "un contingentement pour les non-résidents est prévu", conclut la ministre de l'Enseignement supérieur. 

Précisons que l'ouverture de ce master à Mons ne veut pas dire que plus d'étudiants en médecine seront diplômés, le numerus clausus reste d'application.

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Commentaires

6 commentaires

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  • Au lieu de faire un Masters à Mons ils feraient bien mieux de supprimer le numérus clausus et permettre ainsi à des provinces tel celle de Luxembourg d'avoir plus de médecins étant donné qu'il y a pénurie

    Alain Schmit
     Répondre
  • Si c'est pour former le même nombre de médecins qu'actuellement, quel est l'intérêt? Ce qu'il faut, c'est supprimer le numérus-clausus et la limitation des numéros INAMI. L'accès à une profession doit être libre, la seule restriction doit être le diplôme détenu!

    Thierry Frayer
     Répondre
  • Débilissime, unique volonté politique abérrante à plus d'un titre, orgueil Montois et Carolo démesuré et GLB s'est lamentablement couché devant Popol le geignard.

    Eros
     Répondre
  • Pourquoi uniquement le Hainaut,il y a d'autres provinces en Wallonie qui sont en pénurie de médecins

    Alain Schmit
  • Puisque un des arguments de cette implantation est de lutter contre la pénurie de médecins dans le Hainaut, imposons que tout étudiant s'inscrivant à l'UMons pour son cursus de médecine s'engage à prester un minimum de 10 ans, par exemple, dans le Hainaut.

    Michel Neuberg
     Répondre
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