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Cela ne va pas faire plaisir aux personnes allergiques : la saison pollinique 2024 a commencé. Ils ont déjà eu un peu de répit cependant. La saison a commencé plus tard cette année (fin janvier).
Si vous faites partie des 10% de Belges allergiques au pollen d'arbres de la famille des bétulacées (noisetier, aulne, bouleau et charme), prenez vos précautions. Vendredi dernier, un pic de pollen a été observé par Sciensano : "Ces derniers jours, les concentrations mesurées ont augmenté", confirme le bio-ingénieur Nicolas Bruffaerts, en charge de la surveillance des pollens en Belgique. "On a observé un pic saisonnier vendredi passé. Avec près de 600 grains par m3 d’air. Ça représente beaucoup, c'est même plus que le pic le plus élevé qu'on a observé l'année passée. Les personnes qui sont allergiques à ce type de pollen risquent vraiment d'avoir des symptômes assez lourds", ajoute-t-il.
Dès qu'il ne pleut plus, les concentrations sont vraiment à la hausse et on peut observer des pics
Le calvaire des personnes allergiques débute pourtant un peu plus tard cette année. "Cette année, la saison du noisetier a été légèrement retardée à cause des semaines de gel qu'on a connu au mois de janvier. Elle coïncide avec la floraison de l'aulne, et ces deux types d'arbres sont en pleine floraison en ce moment. C'est pour ça que dès qu'il ne pleut plus, les concentrations sont vraiment à la hausse et on peut observer des pics", justifie le bio-ingénieur de Sciensano.
Une production de pollen d'habitude plus précoce et plus abondante
C’est à contre-courant de la tendance habituelle qui est un démarrage de période de pollen de plus en plus précoce. L’augmentation de la température observée ces dernières décennies exerce une pression sur le cycle de reproduction des arbres, ce qui se traduit par une production de pollen plus précoce et plus abondante. "Les arbres tels que l'aulne et le noisetier produisent de plus en plus, donc la tendance est à la hausse avec des saisons plus intenses", indique Nicolas Bruffaerts.
La mesure des niveaux de pollen est un indicateur des effets du climat sur l’environnement. À l’avenir, la population pourrait être confrontée à des problèmes d’allergie au pollen plus fréquents.
Quels sont les symptômes ?
Les symptômes les plus typiques de l’allergie au pollen sont : des picotements, des démangeaisons à l’arrière de la bouche et dans la gorge, des larmoiements et rougeurs aux yeux, des éternuements, le nez bouché, les sinus encombrés, des écoulements nasaux, des difficultés respiratoires, ou bien aussi une perte d’odorat et de goût.
Les symptômes se confondent facilement avec ceux du COVID-19, de la grippe ou du rhume. Mais il n’y a pas de période d’incubation pour les allergies. Elles ne provoquent ni fièvre, ni douleurs musculaires. Les symptômes d’allergie apparaissent tant qu’il y a une exposition aux allergènes, ce qui peut durer de longues semaines. En cas de grippe ou de rhume, les symptômes sont plus courts.
Sciensano rassemble des données utiles sur le niveau de pollen sur son portail : airallergy.sciensano.be
