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Capital Santé: Aurélie, guérie d'un cancer du sein, raconte comment elle a "fait illusion" lorsqu'elle a perdu tous ses cheveux, cils et sourcils

Aurélie, originaire de Marche-en-Famenne, a été confrontée à un diagnostic de cancer du sein il y a deux ans. Aujourd'hui, elle partage son témoignage de survie, d'espoir et de renaissance après avoir affronté cette maladie. Une histoire de courage et de résilience que nous fait découvrir Caroline Fontenoy, dans son vidéocast, Capital Santé.

Aurélie, 33 ans, a été confrontée au diagnostic de cancer du sein triple négatif, une forme particulièrement agressive de la maladie, il y a deux ans. Elle a bien entendu suivi plusieurs séances de chimiothérapie, et très rapidement, cela a eu des effets sur son corps, son apparence. 

Le premier effet, qui l'a particulièrement marquée, c'est la perte de ses cheveux, mais aussi de ses cils et de ses sourcils. Pour Aurélie, qui ne sortait jamais de chez elle sans être maquillée et coiffée, cela a été un moment difficile. "Je me suis très vite dit qu'il fallait que je continue, déjà pour moi, pour mon regard dans le miroir, mais aussi pour ma famille, mes enfants, donc je suis sortie tous les jours maquillée et j'ai fait illusion, même si je n'avais plus de cils à un certain moment, je faisais illusion avec des traits un petit peu plus foncés", raconte-t-elle. 

Esthéticienne de métier, elle y est parvenue puisque certaines personnes ne se sont même pas rendu compte qu'elle avait perdu ses cils et sourcils. "Je faisais parade", dit-elle. 

Pour la perte de cheveux, elle a eu recours à la perruque, qu'elle a gardée pendant plusieurs mois : "J'ai perdu mes cheveux à la fin janvier et j'ai gardé ma perruque jusqu'au mois de juin", explique l'invitée de Caroline. 

Aujourd'hui, elle arbore une coupe de cheveux courte très différente de ce qu'elle avait avant. "J'avais les cheveux au carré, j'étais blonde assez claire, et là, ils ont repoussé un peu plus foncés, et ils sont courts avec une mèche en l'air, ce qui fait un peu plus rock'n'roll et au final, je pense que ça me définit bien"

J'ai senti le regard des gens sur moi

En revanche, elle ne garde pas un très bon souvenir des jours où elle est sortie avec un bandeau plutôt que la perruque : "Je me rappelle d'une de mes sorties avec un bandeau à l'hôpital, où là clairement, j'ai senti le regard des gens sur moi. J'ai vu de la pitié et c'est exactement ce que je ne voulais pas voir dans le regard des gens"

Autre étape difficile : l'ablation des seins

Aurélie a été confrontée à une autre étape douloureuse de la maladie : elle a dû subir l'ablation des deux seins par mesure de sécurité. Mais elle est malheureusement tombée sur une chirurgienne qui a totalement manqué de tact avec elle, lui disant qu'elle allait devoir "s'habituer à une poitrine moche"

"Cette dame m'annonce le pire, elle me dit clairement qu'il va falloir que je fasse le deuil d'une belle poitrine, qu'il va falloir plusieurs opérations pour que ça ressemble à quelque chose", raconte encore la jeune femme. 

Elle explique être sortie de ce rendez-vous en pleurs, avant de rebondir : "J'ai pris mon téléphone et j'ai tout annulé. Aujourd'hui, je suis hyper satisfaite de ma poitrine parce que j'ai trouvé des chirurgiennes, un duo de chirurgiennes au top, pour m'opérer, en qui j'ai totalement confiance"

Le soutien de sa famille

Aurélie raconte aussi qu'au départ, elle avait peur que le regard de son mari sur elle ne change en raison de sa maladie et de sa transformation physique. "Au début, je lui ai clairement dit : 'quitte-moi, va trouver quelqu'un d'autre, moi, je ne serai plus à la hauteur, je ne serai plus la jolie petite femme que tu as épousée", se souvient-elle. Mais bien sûr, son mari est resté : "On a vécu ça à deux et on en est ressorti encore beaucoup plus fort".

Lui seul le savait

Enfin, si le soutien de son mari a été essentiel, la présence de son fils Clovis, à ses côtés, l'a également beaucoup aidée : "J'en ai encore parlé récemment avec lui et il m'a dit qu'il n'avait pas eu peur pour moi et qu'il savait très bien que j'allais m'en sortir. C'est merveilleux, comme si lui savait totalement l'issue positive en fait... Lui seul le savait." 

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