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C'est une réalité glaçante: les cancers du sein n'épargnent pas les jeunes femmes. Pour les médecins, la prévention est dès lors essentielle pour pouvoir dépister la maladie à un stade précoce et augmenter ainsi les chances de survie. Certains gestes sont importants pour déceler une éventuelle anomalie.
Il y a 6 ans, Vanessa alors âgée de 38 ans, déclare un cancer du sein avec une forme très agressive de la maladie. Pendant cette période, elle passe par un traitement assez lourd, mêlant chimiothérapie, radiothérapie et chirurgie, grâce auquel elle a pu s’en sortir. "Je suis toujours sous hormonothérapie. Je dois la prendre pendant 10 ans. Il me reste encore 4 ans et demi de traitement. C’est vrai que les traitements sont assez longs quand on débute l’aventure avec le cancer", confie Vanessa.
Chez nous, 11.000 femmes reçoivent le diagnostic d’un cancer du sein chaque année. Ce qui représente l’un des taux d’incidence de la maladie les plus élevées d’Europe.
L’idée, c’est de palper son sein partout, y compris le mamelon, une fois par mois
Pour les médecins, la prévention est indispensable. Elle n’empêchera pas le cancer de se déclarer, mais il pourrait être pris en charge à temps. Plus le cancer est diagnostiqué tôt, plus les chances de survie augmentent. Certains gestes et certaines démarches sont à accomplir. "Les seins évoluent pendant toute la vie. Alors, l’idée, c’est de palper son sein partout, y compris le mamelon, une fois par mois une semaine après les règles quand on a encore les règles, parce que quand on décèle une boule qui persiste, on peut aller chez son médecin ou chez son gynécologue et dire : ‘Voilà, je suis inquiète, pouvez-vous me réconforter et me dire ce que je dois faire ?’ C’est -à-dire des examens complémentaires", explique Véronique Le Ray, directrice médicale à la fondation contre le cancer.
Une cinquantaine de cas chez les 20-30 ans diagnostiqués chaque année
Si le cancer du sein est plus fréquent chez les personnes âgées, il peut aussi se déclarer chez les jeunes. Chaque année, une cinquantaine de cas sont diagnostiqués dans notre pays dans la tranche d’âge des 20 à 30 ans. Un médecin généraliste namurois a par exemple déjà été confronté à un cas chez une jeune femme. "Une patiente de 25 ans qui a été victime d’un cancer agressif au niveau du sein, donc les conséquences sont dramatiques. Elle est toujours en vie mais ce ne sont pas des moments très faciles à passer. Je pense que c’est quelque chose qu’il ne faut pas banaliser et il faut être là pour aiguiller les gens", estime Etienne Maniquet, médecin généraliste.
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, le cancer du sein est la première cause de mortalité par cancer chez les femmes.