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La saison de la pêche à la truite est officiellement ouverte... avec deux semaines d'avance: pourquoi ce choix?

L'ouverture de la pêche à la truite en Wallonie a lieu avec 15 jours d'avance et est sifflée aujoud'hui. Le ministre wallon compétent en la matière Willy Borsus (MR) a pris la décision d'adapter la date en raison des modifications climatiques et de l'évolution des périodes de reproduction qui en découle. Désormais, la saison de la pêche à la truite débutera donc le 1er samedi de mars, annonce vendredi un communiqué du cabinet Borsus.

Les périodes de fermeture de la pêche sont destinées à assurer la quiétude des poissons durant leur période de reproduction.

Depuis quelques années, on constate de plus en plus un phénomène d'étiage marqué entrainant la fermeture de la pêche en période estivale. Cette nouvelle disposition compensera donc les fermetures de la pêche qui surviennent désormais couramment en période estivale tout en respectant la période de reproduction.

Une pollution sur la Mellier entraîne toutefois actuellement une interdiction de la pêche sur une partie du territoire, poursuit le communiqué. L'activité est ainsi interdite sur la Mellier en aval de Marbehan, sur la Rulles en aval de sa confluence avec la Mellier et jusqu'à sa confluence avec la Semois et sur la Semois de sa confluence avec la Rulles jusqu'à la frontière française.

La maison wallonne de la pêche inquiète

Bon nombre des 65.000 détenteurs de permis de pêche wallons comptent participer à l'ouverture de la pêche à la truite aujourd'hui. Si la situation préoccupe les responsables de la Maison wallonne de la pêche, à Namur, ceux-ci conviennent que la décision du ministre wallon Willy Borsus est motivée par des préoccupations sanitaires.

Les mesures d'interdiction sont actuellement valables jusqu'à l'ouverture "générale" de la pêche, le premier samedi de juin. D'ici-là, elles pourraient toutefois être modifiées, voire supprimées, en fonction des résultats des analyses scientifiques.

Par ailleurs, si des cours d'eau comme la Semois, la Mellier et la Rulles sont touchés, ce n'est pas le cas de cours d'eau relevant du sous-bassin de la Semois comme la Vire, le Thon, ou la Vierre, où la pêche n'est pas interdite, ajoutent-ils.

Toujours selon la Maison wallonne de la pêche, ce sont surtout les pêcheurs hennuyers, qui pratiquent habituellement la pêche à la truite dans la région de la Semois, qui seront impactés.

Plusieurs entreprises de pisciculture sont également touchées, puisque l'interdiction porte aussi sur les rempoissonnements dans les zones concernées.

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