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Manuel attend un bus... qui n'arrive jamais à Châtelineau: "Vu que c'est récurrent, son patron lui a demandé de trouver une solution"

Plusieurs usagers des TEC Charleroi se sont inquiétés des annulations récurrentes du bus de la ligne 28, qui relie Châtelineau à Jumet, en matinée. Au niveau de la société de transports en commun, on reconnaît qu'il y a eu quelques soucis durant les mois de juillet et août liés à un "manque de personnel". Désormais, la situation s'est normalisée.

Manuel habite avec sa compagne Sandrine à Châtelineau. Manutentionnaire dans une grande distillerie à Charleroi, cet homme de 36 ans prend quotidiennement le bus 28, qui relie Châtelineau à Jumet, depuis plusieurs années. Mais depuis quelques semaines, un problème se pose régulièrement. Son bus est annulé, et il doit prendre le suivant, 30 minutes plus tard. "C'est très embêtant pour lui. Quasi un jour sur deux, le bus ne passe pas. Il doit aller de Châtelineau à Jumet. Cela lui met à peu près 30 minutes. Mais quand il est forcé de prendre le bus suivant, à 7h30 au lieu de 7h, il est systématiquement en retard", déplorait Sandrine début août.

La situation a généré quelques soucis à Manuel au travail. "Son patron est assez compréhensif, mais vu que c'est récurrent, il lui a quand-même demandé de trouver des solutions pour qu'il arrive à l'heure. Du coup, pour éviter les ennuis, il a déjà essayé de prendre le bus d'avant, à 6h33, mais celui-là est aussi parfois annulé", a ajouté sa compagne.


"Manque de personnel"

Un autre témoignage, similaire, nous est parvenu de la part d'une autre personne prenant ce même bus 28 à Châtelinau. Nous avons donc contacté les TEC Charleroi pour savoir quelle était la cause de ces annulations de bus. Ils nous ont fourni tous les chiffres des mois de juillet et août. "Il en ressort que dans cette période, il y a eu 11 avaries signalées (entre 6h00 et 7h00 sur la ligne 28), dont 8 pour suppression de voyage par manque de personnel. Six suppressions ont été concentrées sur les seuls jours du 30 et 31 juillet", détaille Véronique Benoît, directrice commerciale et porte-parole TEC Charleroi. "Ce manque de personnel s’explique par le nombre d’agents en maladie qui vient se rajouter à ceux qui sont en congé, et ce, malgré les agents de réserve", précise-t-elle.

Notre interlocutrice a néanmoins tenu à rassurer la clientèle en insistant sur le fait que les mois de juillet et août étaient quelque peu particuliers. "Ces suppressions pénalisantes pour nos voyageurs sont exceptionnelles. Aujourd’hui, par exemple, nous sommes à 99,64 % de services effectués", conclut-elle.

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