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Marine Le Pen "conjure" la presse d'aller "au-delà des péripéties de campagne"

Marine Le Pen a "conjuré" mercredi la presse "d'aller au-delà des petites péripéties de campagne", après le ralliement de deux eurodéputés de son parti à Eric Zemmour, multipliant les allusions à son rival dont elle a dénoncé la "brutalité" et l'"immaturité politique".

"Je vous conjure d'aller au-delà des petites péripéties de campagne même si elles vous permettent de feuilletonner une histoire", et de "confronter ces grandes questions idéologiques et politiques que nos concitoyens devront trancher", a déclaré lors de ses voeux à la presse la candidate du Rassemblement national à la présidentielle.

Elle a souligné qu'elle n'avait "pas choisi une campagne hémiplégique, qui ferait l'impasse sur une problématique", mais qu'elle s'était astreinte à "un travail qui englobe des thématiques régaliennes comme des thématiques quotidiennes", les "enjeux de civilisation mais aussi les enjeux de pouvoir d'achat".

"Nous avons définitivement rompu avec les provocations" qui "ont pu être le péché de notre famille politique", a encore plaidé celle qui revendique la "dédiabolisation" du Front national, qu'elle a rebaptisé Rassemblement national.

"Les tentations (de provoquer, NDLR) sont non pas la démonstration d'une force ou d'un dynamisme, mais la preuve d'une certaine immaturité politique", a cinglé la candidate d'extrême droite, dans une allusion à Eric Zemmour et à ceux "qui croient trouver dans la brutalité de leur harangue une ivresse de pouvoir factice".

"Il n’y aura de ma part ni de surenchère, ni d’outrance. Il n'y aura pas une course de vitesse à la radicalité ou au buzz", a promis Marine Le Pen, qui veut "gagner (la bataille) des solutions", après avoir renoncé à sortir de l'euro ou à supprimer la double nationalité.

Elle a encore dénoncé l'appel d'Eric Zemmour à "l'union des droites" et les "exhortations curieuses à un prétendu peuple de droite". "Ce débat aux accents de 1981 procède selon moi de raisonnements politiciens (qui) apparaissent comme un inutile appel à la revanche sur la gauche, anachronique à l'heure où la gauche n'existe plus et où la droite est macronisée", a-t-elle estimé.

Marine Le Pen a salué la "mission (...) admirable" des journalistes qui "nous obligent à être meilleurs", tout en rappelant son souhait d'instaurer une lourde sanction de la presse en cas de violation du secret de l'instruction, afin d'éviter une "instrumentalisation" de la justice.

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